Espagne, Grèce, Portugal, autant de pays où chômage, précarité, bas salaires sont de rigueur, où droits et services sociaux sont en baisse voire en extinction. Les travailleurs et travailleuses de ces pays ont décidé de dire stop et se sont dès lors lancé-e‑s dans de vastes mouvements sociaux. Comme les gouvernants ne veulent rien entendre des souffrances exprimées lors des dernières manifestations voire journées de grève générale éparses, mais largement suivies, nos camarades ont dès lors décidé de lancer un appel européen afin d’amplifier les luttes mais également et surtout de les coordonner.
Mais attention, loin de nous l’idée d’assister uniquement en tant que spectateur solidaire à ce qui se passe. En France, le gouvernement socialo-vert ne vaut guère mieux.
Suite au rapport Gallois, le gouvernement nous vend sa relance de la « compétitivité » : 20 milliards d’exonération de cotisations sociales, hausse de 2 points de la CSG, hausse de la TVA … Mais rassurez-vous, on nous dit que l’effort est juste. Hormis le fait du classique ballon d’essai afin de voir les réactions de l’opinion, il s’agit également de se montrer responsable vis-à-vis des patrons en appliquant les préconisations d’un des leurs. Et qu’en est-il pour les PSA, ARCELOR, DOUX et consorts, les licencié-e‑s, les précaires, les sans grades, victimes quotidiennes des politiques d’austérité et des restructurations capitalistes ? Rien ! Les grandes centrales syndicales françaises se disent pour la plupart satisfaites des mesures « mesurées » du gouvernement et attendent quelques contreparties dans les fumeuses négociations emplois-compétitivités. Tout juste les syndicats appartenant à la CES appellent-ils pour le 14, du bout des lèvres sans objectif clair, laissant les équipes combatives de ces centrales manifester sans tracer aucune perspective.
La CNT le dit à l’ensemble des travailleurs et travailleuses, privés d’emplois ou pas, d’ici ou d’ailleurs : la seule solution est de construire la Grève Générale afin d’inverser le rapport de force. Pour ce faire, la date du 14 novembre est une première étape en ce sens qu’elle rejoint une dynamique européenne initiée par la base. C’est afin de la populariser et de l’amplifier que la CNT mobilise ses équipes et appelle à rejoindre la grève et les manifestations qui se tiendront ce jour-là, à prendre contact avec toutes les équipes syndicales motivées afin de construire une dynamique sur la base d’Assemblées Générales souveraines et de permettre ainsi de développer les conditions permettant aux salarié-e‑s, avec ou sans travail, de définir leurs revendications et de construire leur mouvement de façon auto-organisée.
TOUTES ET TOUS EN GRÈVE LE 14 NOVEMBRE
TOUTES ET TOUS DANS LA RUE