19 mars : appel de l’intersyndicale éducation départementale

Pour nos salaires et l’École publique, en grève et dans l’action à partir du 19 mars !

Les orga­ni­sa­tions syn­di­cales de l’Éducation natio­nale FSU, Unsa Éducation, Sgen-CFDT, CGT Educ’action, Sud édu­ca­tion, CNT-STE constatent et condamnent l’absence de toute pers­pec­tive de mesures géné­rales d’augmentation des rému­né­ra­tions dans l’Éducation natio­nale dans un contexte d’inflation encore sou­te­nue. Il est urgent d’ouvrir sans délai des négo­cia­tions pour amé­lio­rer les car­rières et prendre des mesures géné­rales pour les salaires, notam­ment en reva­lo­ri­sant le point d’indice, dans un contexte d’effondrement du niveau des rému­né­ra­tions des agent·es public·ques.

Loi Fonction publique : une manœuvre qui ne répond pas aux urgences

Loin de répondre sur la ques­tion des rému­né­ra­tions et des condi­tions de tra­vail, le Président de la République a réaf­fir­mé la mise en pers­pec­tive d’une loi, qu’il qua­li­fie « d’historique », pour la fonc­tion publique visant selon lui à mieux recon­naître le « mérite ». Nos orga­ni­sa­tions dénoncent une manœuvre visant à esqui­ver l’urgence de la reva­lo­ri­sa­tion et ris­quant de créer des divi­sions par­mi les agent·es et de nou­velles inéga­li­tés, notam­ment entre les femmes et les hommes. Les agent·es ne sont pas dans l’attente de la recon­nais­sance de leur « mérite » mais d’une rému­né­ra­tion qui leur per­mette de vivre digne­ment et soit prise en compte pour le cal­cul de leurs pen­sions. Elles et ils sont aus­si dans l’attente des moyens pour accom­plir les mis­sions qui sont les leurs dans de bonnes condi­tions, y com­pris dans l’intérêt des usa­gers et usa­gères.

Non au choc des savoirs, oui au choc des salaires !

C’est aus­si ce qu’attendent les per­son­nels de l’Éducation natio­nale qui font vivre au quo­ti­dien le ser­vice public d’éducation. Pour défendre l’École publique, une école qui donne à tous les élèves les moyens de réus­sir qu’importe leur dif­fi­cul­tés sociales, sco­laires, leur han­di­cap, leur ori­gine ou leur reli­gion réelle ou sup­po­sée, les per­son­nels sont for­te­ment mobi­li­sés contre le Choc des savoirs, contre la dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail et pour de vraies aug­men­ta­tions de salaire. Ainsi, depuis plu­sieurs semaines, avec l’appui de nos orga­ni­sa­tions, les actions locales sont nom­breuses : ras­sem­ble­ments devant les DSDEN ou les rec­to­rats, dis­tri­bu­tion de tracts, réunions publiques sur l’avenir de l’École publique et contre le Choc des savoirs…
Nos orga­ni­sa­tions reven­diquent les moyens néces­saires en postes pour bais­ser le nombre d’élèves par classe, assu­rer les rem­pla­ce­ments et assu­rer l’enseignement spé­cia­li­sé quand cela s’avère néces­saire. L’annulation de 700 mil­lions d’euros pour le bud­get de l’Éducation natio­nale est par­ti­cu­liè­re­ment alar­mante au regard des besoins.

Mobilisé·es : en grève et dans l’action !

Nos orga­ni­sa­tions syn­di­cales appellent à conti­nuer la mobi­li­sa­tion pour l’abandon du Choc des savoirs et pour l’annulation des sup­pres­sions de postes et la créa­tion des emplois néces­saires pour la ren­trée 2024, pour refu­ser la réforme de la voie pro­fes­sion­nelle, et obte­nir des ensei­gne­ments ambi­tieux pour les élèves et de vrais moyens à la hau­teur des besoins pour l’école publique.
Pour mettre un terme à l’affaissement du pou­voir d’achat des agents, aux rému­né­ra­tion indigne de nom­breux agent·es de caté­go­rie C, des AESH, des AED et de nom­breux agents contrac­tuels et refu­ser de subir une année blanche en termes d’augmentation de trai­te­ment, nos orga­ni­sa­tions FSU, Unsa Éducation, Sgen-CFDT, CGT Educ’action, Sud édu­ca­tion, CNT-STE appellent à la grève et à la mobi­li­sa­tion par tous les moyens à par­tir du 19 mars.
Pour les enseignant·es du 1er degré, anti­ci­per les décla­ra­tions d’intention de grève pour tout le mois de mars !
Elles invitent les per­son­nels à tenir des AG d’établissement dès main­te­nant et à être représenté·s lors de l’AG édu­ca­tion du 19 mars à 10h à la Maison de Quartier de Villejean.