Éducation : grève inter-professionnelle à partir du 5 décembre

Les syndicats de l’éducation d’Ille-et-Vilaine appellent à la grève inter-professionnelle à partir du 5 décembre !

Non au projet de retraite universelle par point !

Les consé­quences du pro­jet sont claires

– tra­vailler plus long­temps
– baisse dras­tique de nos pen­sions
– ren­for­ce­ment des inéga­li­tés femmes – hommes

Se mobi­li­ser, c’est main­te­nant !

Contre le pro­jet Macron-Delevoye, pour faire face à la dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail liées aux contres-réformes Blanquer,

toutes et tous
14H30 aux Ateliers du Vent (59 Rue Alexandre Duval)
ASSEMBLEE GENERALE
ET DÉCIDONS COLLECTIVEMENT DES SUITES À DONNER DES LE 6

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LE PROJET DE RETRAITE UNIVERSELLE PAR POINTS : INACCEPTABLE

Maintien du Code des pen­sions !

Rien ne per­met de garan­tir la valeur du point et le mon­tant de la pen­sion de retraite dans un sys­tème à points. Même sans prendre en compte les primes, 75% de la rému­né­ra­tion indi­ciaire des 6 der­niers mois est une garan­tie plus solide. Avec un nombre de retrai­tés en aug­men­ta­tion, le blo­cage à 14% de la part de PIB consa­crée aux retraites est pré­vu pour faire bais­ser les pen­sions et faire recu­ler l’âge de départ en retraite. Tous les sala­riés et agents publics seront ren­voyés à de l’épargne-retraite indi­vi­duelle ou col­lec­tive pour com­plé­ter une trop faible retraite.

Il fau­drait tra­vailler plus long­temps !

L’âge légal de départ res­te­rait à 62 ans. Mais, le mon­tant de la pen­sion serait si faible qu’il dis­sua­de­rait de par­tir à cet âge. Le pro­jet du ministre Delevoye de juillet impose 64 ans (âge pivot) pour une retraite à taux plein cal­cu­lée selon de nou­velles moda­li­tés. Cet âge pivot sans décote pas­se­rait à 65 ans pour la géné­ra­tion 1975 et à 66 ans pour la géné­ra­tion 1987. Il serait pos­sible de par­tir plut tôt mais avec une décote. Le gou­ver­ne­ment met en avant la pos­si­bi­li­té d’augmenter sa pen­sion en conti­nuant à tra­vailler après 64 ans, mais il s’agit d’un leurre : ces années sup­plé­men­taires ne suf­fi­ront pas à rat­tra­per le mon­tant des pen­sions actuelles, même déjà dégra­dées par les réformes anté­rieures. Par ailleurs, l’espérance de vie en bonne san­té en France est actuel­le­ment de 63 ans pour les hommes, 64 ans pour les femmes (source : Eurostat). Le Président de la République, lors du débat sur les retraites à Rodez le 3 octobre, a indi­qué qu’il fal­lait, pour les métiers de l’éducation, tra­vailler davan­tage, ampu­ter la durée des vacances et pou­voir finir sa car­rière sur des postes dans les rec­to­rats ! Il est illu­soire d’imaginer que les corps de per­son­nels admi­nis­tra­tifs deviennent des débou­chés de fin de car­rières pour tous.

Nos pen­sions bais­se­raient !

Pour les fonc­tion­naires, la pen­sion ne serait plus cal­cu­lée sur les six der­niers mois d’activité et les 75% du der­nier trai­te­ment mais sur l’ensemble de la car­rière, primes com­prises. Ce sys­tème tire méca­ni­que­ment les pen­sions vers le bas, puisqu’il prend en compte et les débuts de car­rière peu rému­né­rés et les primes, qui dans le second degré repré­sentent en moyenne moins de 10% du salaire. Il faut ajou­ter à ces faibles rému­né­ra­tions l’allongement de la durée des études qui conduit à une entrée tar­dive dans la car­rière. La grande majo­ri­té des col­lègues per­drait avec la réforme entre 300 et 800 € bruts par mois par rap­port au sys­tème actuel.

Les inéga­li­tés femmes – hommes seraient ren­for­cées !

La réforme dégra­de­rait le mon­tant de la pen­sion de toutes les femmes tant dans le régime géné­ral que pour les fonc­tion­naires. La pen­sion issue de la réforme reflé­te­rait tous les salaires en temps par­tiel et l’absence de rému­né­ra­tion de toutes les inter­rup­tions de car­rière. Dans le second degré aus­si, les femmes prennent davan­tage de congés ponc­tuels, de temps par­tiels. Or le pro­jet de réforme met fin à la com­pen­sa­tion des temps par­tiels ou des inter­rup­tions de car­rière qui suivent une nais­sance. Les femmes ont moins de primes, font moins d’heures sup­plé­men­taires, touchent moins d’IMP : leur pen­sion de retraite en bais­se­rait d’autant. Les boni­fi­ca­tions pour enfants nés avant 2004 seraient rem­pla­cées par une majo­ra­tion unique de 5% par enfant par­ta­geable entre les parents. Les droits sup­plé­men­taires accor­dés aux parents de trois enfants et plus seraient sup­pri­més.