UNE RENTRÉE HORS-NORME !

UNE RENTRÉE HORS-NORME

La situa­tion sociale et sani­taire empire et nous avons tou­jours l’im­pres­sion que tout s’im­pro­vise à la der­nière minute !

DÉCONFINEMENT RATÉ = RECONFINEMENT 

Le pré­sident décide après avoir consul­té les conseillers et ses ministres et rien ne sera dit des conci­lia­bules. Il a déci­dé et le confi­ne­ment sera impo­sé.

La déci­sion était prise puisque les médias égre­naient déjà la pos­si­bi­li­té d’un recon­fi­ne­ment : la seconde vague sera pire que la pre­mière mais nous sau­rons faire face. Mais qui sait ? Les entre­tiens sont secrets, et le res­te­ront !

On recom­mence tout, tout en tenant compte des acquis de la pre­mière vague : on repro­duit en fait le même chaos, et il est si spec­ta­cu­laire qu’un com­plo­tiste y ver­rait une intel­li­gence supé­rieure à l’œuvre.

De manière cynique ou machia­vé­lique ou mépri­sante, le pro­to­cole à ren­for­cer va être confié aux éta­blis­se­ments qui auront la charge dif­fi­cile, voire impos­sible de réduire le bras­sage alors que les classes sont sur­char­gées (35 élèves confiné.e.s en lycée), les cou­loirs étri­qués, les cours exi­guës, les par­vis l’occasion de res­pi­rer.

Rentrée inte­nable

Au lycée, la reprise se fait de manière par­ti­cu­liè­re­ment mor­ti­fère, en dis­tan-cia­tion phy­sique mais aus­si sociale car le pro­gramme à ensei­gner s’est con-sidé­ra­ble­ment alour­di, avec des épreuves conti­nues dès jan­vier. Le stress va être à son comble et une géné­ra­tion d’élèves va être sélec­tion­née selon son apti­tude à résis­ter, par­don à créer de la rési­lience.

Notre ministre de l’éducation s’est fen­du d’une décla­ra­tion le ven­dre­di (à peine trois jours avant la ren­trée de novembre) : il a ren­du hom­mage aux ensei­gnant·es comme on rend hom­mage aux sol­dats que l’on envoie au casse-pipe, du bout des lèvres ! Ces mêmes enseignant·es qu’il n’a pas défendu·es lorsque l’on les accu­sait de fai­néan­tise : les enseignant·es, on les pré­fère mort·es (sauf lorsqu’il s’agit de Christine Renon) !

Liberté d’expression contre racisme d’État

Le 2 novembre, l’institution va rendre hom­mage à Samuel Paty, en recon­nais­sant l’excellence de son ensei­gne­ment par la remise de la légion d’honneur à titre post­hume. C’est aus­si l’occasion d’avancer les pro­jets gou­ver­ne­men­taux contre (ou pour ? ) le sépa­ra­tisme.

Le racisme d’État s’est déchaî­né, la liber­té d’expression a été un outil au ser­vice des ministres et de leurs médias ser­viles. Mais pour les ensei­gnant·es, aucune expres­sion ne sera pos­sible : aucune concer­ta­tion entre les ensei­gnants sur quoi et com­ment ensei­gner les valeurs de la République. Il y a des recom­man­da­tions minis­té­rielles, dites péda­go­giques : vous faites ce que vous vou­lez mais comme on vous le dit !

Une minute de silence sera impo­sée mais aucun bruit tolé­ré ! Une lettre aux ins­ti­tu­teurs sera lue mais per­sonne ne la com­pren­dra car on n’a pas tou·tes les connais­sances his­to­riques pour sai­sir l’importance d’une lettre écrite en pleine crise, une autre vite oubliée.

Comme nous oublie­rons vite la lutte pour la laï­ci­té, comme nous avions oublié les réponses de l’Éducation Nationale après les atten­tats de 2015.

Nous ris­quons d’oublier vite Samuel Paty, comme nous avons oublié le sui­cide de Christine Renon.

NI OUBLI, NI PARDON POUR LES INTÉGRISTES ET POUR L’ÉTAT RACISTE !

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Étant don­né le contexte sani­taire actuel, le STE-CNT 35 reven­dique des mesures immé­diates pour l’École, la pro­tec­tion des élèves, et des per­son­nels.

Cela passe notam­ment par un report de la ren­trée per­met­tant une vraie réflexion autour d’un pro­to­cole sani­taire à la fois ren­for­cé et per­met­tant autant que pos­sible la pré­sence de toutes et tous. Pour cela, le dédou­ble­ment des classes et la dis­tri­bu­tion de masques effi­caces pour tout·es sont des pré­re­quis non négo­ciables !


PRÉAVIS DE GRÈVE

Toutes les semaines, la CNT dépose des pré­avis de grève auprès du minis­tère au niveau fédé­ral.

La CNT sou­tient les nom­breux appels à la grève qui ont fleu­ri depuis les annonces de Blanquer ven­dre­di soir.

Faire grève dès la ren­trée, c’est envoyer une claque au ministre !

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