Un 8 mars de grèves féministes !
Le 8 mars, nous serons en grève avec les femmes et les toutes les victimes du patriarcat du monde entier pour refuser ensemble, de payer le prix de la crise pandémique avec notre travail, notre salaire, notre corps. En France, comme en Pologne, au Chili comme en Italie et en Espagne, en Argentine comme au Nigeria, nous serons dans la rue pour dénoncer et arrêter une société patriarcale et raciste qui nous exploite, nous soumet et nous tue.
Alors que nous occupons la majorité des emplois à temps partiel, gagnons 25 {081db73569529f03096b4b085960e98f7e705f5c7932bc52f24c4d822157cde2} de moins que les hommes cisgenres et accomplissons 80{081db73569529f03096b4b085960e98f7e705f5c7932bc52f24c4d822157cde2} des tâches domestiques, ce sont pourtant les métiers les plus féminisés, les plus précarisés qui se sont retrouvés les plus exposés aux risques sanitaires : les métiers du soin, de la santé, de l’éducation, de l’alimentation, de l’entretien et de l’hygiène.
Des métiers aux conditions de travail pénibles mais indispensables à la population, tout comme le sont toutes les tâches non-rémunérées que nous effectuons dans nos foyers. Une charge mentale démultipliée au détriment de nos santés mentales et du télétravail s’il a été mis en place par nos employeurs.
Nous sommes les plus précarisé.e.s, dans la vie active comme à la retraite.
Nous ne voulons pas payer les conséquences de cette crise !
Nous serons dans la rue pour réclamer la revalorisation des métiers à prédominance féminine et de réelles hausses de salaires !
Pour exiger un réel partage des tâches domestiques et la fin de notre exploitation.
Le 8 mars est une journée de grève pour nos conditions de travail mais nous ne pouvons passer sous silence les violences exacerbées par la crise.
La Journée de lutte pour le droit des femmes est nommée et documentée historiquement ainsi et aujourd’hui nous sommes tou.te.s ici pour dénoncer les discriminations, de genre, de classe, de race, et lesbo,-bi – transphobes cumulées par certain.es !
Nous serons dans la rue pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, raciste et institutionnelle !
Nous pensons à toutes les personnes isolées avec leur agresseurs pendant les confinements, aux femmes notamment musulmanes, qui subissent un racisme d’état extrêmement violent sous couvert de féminisme, aux personnes sans logement, aux personnes exilées avec ou sans papiers, exposées quotidiennement à la violence sociale et à la violence d’État, empêchées de travailler, aux travailleur·ses du sexe et prostitué·es, discriminé·es, fragilisé·es, stigmatisé·es par des lois répressives et que la crise sanitaire précarise encore plus, aux personnes en situation de handicap dont les besoins ne sont pas reconnus aux personnes qui se retrouvent particulièrement isolées que ce soit dans leurs foyers ou dans des institutions médicales ou paramédicales, aux personnes hors délais pour leur IVG et à celles qui portent toujours la charge mentale de la contraception et la charge financière des protections périodiques…
Pour toutes ces raisons, nous serons en grève ce 8 mars de par le monde, nous serons dans la rue à manifester et revendiquer, car sans nous, le monde s’arrête !
Nous serons en grève pour nos revendications salariales face au patronat, contre le Sénat qui nous refuse une PMA égalitaire et contre Darmanin à l’Élysée !
Manifestation à 12h au départ de Rennes 2 (esplanade Bâtiment L)
puis Manifestation à 14h Place de la République
Signataires :
Nous Toutes 35, Planning Familial Rennes, Union Pirate, Solidaires 35, Kune, CNT35