Le 21 août 2021, Edouard Descottes, enseignant d’Histoire-géographie au lycée Jean-Macé, militant au Snes et à LO, a été sanctionné par le rectorat de Rennes par une mutation d’office en zone de remplacement dans le collège de Melesse à 14 km de Rennes. Que lui reproche-t-on ? D’avoir manqué à des exigences pédagogiques sans se soucier d’ailleurs de la période exceptionnelle que nous vivons. D’avoir participé au mouvement de protestation contre les E3C en incitant les élèves à se mettre en grève. D’avoir organisé au sein du lycée une réunion le soir après les cours en présence d’élu·es parent·es d’élèves et d’enseignant·es à propos de la défense d’une élève de l’établissement menacée par une OQTF. La sanction est ainsi d’ordre syndical et politique. On lui reproche d’avoir enfreint « l’obligation de neutralité » qui incombe à tout·e fonctionnaire et d’avoir par tous ces manquements porté atteinte à « l’image et à la réputation du service public d’éducation nationale » .
Cette sanction gravissime vise à humilier un enseignant sous prétexte de manquement pédagogique. En effet, l’idée du rectorat est de permettre à cet enseignant de revenir aux fondamentaux d’un serviteur de l’Éducation nationale (tenue d’un cours, rédaction du cahier de texte, souci des élèves…). Cette attitude condescendante est une seconde sanction car Edouard, habitué à des lycéen·nes depuis 20 ans, sera dans l’obligation de construire pendant l’année tous ses cours et les adapter à un public qu’il connaît mal. Ce rabaissement vise à museler un syndicaliste et servir d’exemple. Nous voyons comment la notion de fonctionnaire est réduite à la seule idée de soumission, sans pouvoir exercer aucune action ou critique vis-à-vis du devenir de l’Éducation nationale ou de la fonction publique.
Communiqué de soutien intersyndicalCe lien vous fait quitter le site.
Communiqué des collègues du lycée Jean-MacéCe lien vous fait quitter le site.
Mise à jour :
rassemblement de soutien mercredi 8 septembre à 14h30 devant le rectorat