1er Mai : La Solidarité Ou La Barbarie

La Solidarité Ou La Barbarie

Quel que soit le nou­veau pré­sident de la République, nous savions que le camp des tra­vailleurs et des tra­vailleuses n’en sor­ti­rait pas gagnant.

Au pro­gramme : attaques fas­cistes contre le syn­di­ca­lisme en prô­nant « la récon­ci­lia­tion du tra­vail et du capi­tal » comme pour les syn­di­cats-mai­sons pétai­nistes ras­sem­blant ouvriers et patrons, casse des droits sociaux (retraite à 65 ans…), casse du ser­vice public, avan­ta­geant ain­si le sec­teur pri­vé et les pro­fits de la bour­geoi­sie (notam­ment des exo­né­ra­tions de coti­sa­tions sociales), voire la volon­té de mettre en place des mesures racistes comme des amendes aux femmes voi­lées, la prio­ri­té natio­nale pour le loge­ment social et l’emploi… et auto­ri­taires avec l’aug­men­ta­tion du nombre de poli­ciers.

Des can­di­dates et des can­di­dats avaient annon­cé la sup­pres­sion de plu­sieurs mil­liers de fonc­tion­naires. Ceux qui res­tent ne feront rien pour que cela s’a­mé­liore. C’est la pré­ca­ri­sa­tion qui rem­pla­ce­rait un sta­tut stable sur lequel chro­ni­queurs, chro­ni­queuses et pseu­do-éco­no­mistes tapent sans arrêt. La ges­tion du public de plus en plus cal­quée sur le sec­teur pri­vé dété­riore les condi­tions de tra­vail ame­nant à la perte de sens des métiers et pous­sant par­fois au sui­cide.

L’hôpital, sec­teur essen­tiel est lami­né par la poli­tique d’aus­té­ri­té mise en place depuis des décen­nies. Les der­niers scan­dales ORPEA montrent que les entre­prises pri­vées reçoivent de l’argent public pour mal­trai­ter nos anciennes et nos anciens car leur seul but est de faire du fric pour les action­naires.

A une époque où le thème de l’é­co­lo­gie est à la « mode », les trans­ports en com­mun sont ouvert à la concur­rence avec les consé­quences pour les per­son­nels de ces entre­prises et sur la qua­li­té du ser­vice en lui-même. L’État fait appel à des cabi­nets-conseils dont les seuls logi­ciels sont le libé­ra­lisme pour mener cette casse annon­cée comme une fata­li­té.
Avant la guerre en Ukraine, les prix aug­men­taient déjà et aucune mesure d’aug­men­ta­tion géné­rale des salaires n’a été prise.

Pourtant l’argent existe !

il est dans les poches du patro­nat ! Les entre­prises du CAC 40 ont fait des pro­fits records (plus qu’en 2007, pré­cé­dent record) :
160 mil­liards d’eu­ros de pro­fit en 2021. Sans oublier, l’argent public vite déver­sé par le gou­ver­ne­ment dès qu’une entre­prise pri­vée à un pro­blème de tré­so­re­rie, et sans aucune contre­par­tie.
Pour ces entre­prises, ce n’est pas la crise. On devra leur arra­cher cet argent qu’elles nous volent comme on devra arra­cher à l’État et à la bour­geoi­sie de nou­veaux droits sociaux (retraites à 55 ans à taux plein, droit au chô­mage éten­du, un vrai ser­vice public…). Il fau­dra donc orga­ni­ser une riposte syn­di­cale géné­rale car les coups pleuvent contre le monde du tra­vail.
Macron réforme le chô­mage et vient à la res­cousse du patro­nat qui ne trouve pas de main d’oeuvre prête à se faire exploi­ter pour des salaires ridi­cules.

Plus que jamais, il est temps d’organiser une riposte syndicale forte et unie à la base !

La soli­da­ri­té est notre arme face aux coups por­tés contre les syn­di­ca­listes qui par­tout décident de rega­gner leur digni­té. La jus­tice a cas­sé injus­te­ment deux déci­sions prud’­ho­males favo­rables aux sec­tions de la CNT chez People and Baby et à l’ESA. Nous pen­sons à nos 6 col­lègues de l’é­cole Pasteur de Saint-Denis, après avoir été attaqué.es dans un jour­nal d’ex­trême droite, à Edouard Décottes , muté en début d’année en rai­son de ses acti­vi­tés syn­di­cales.

Le capitalisme, il faut l’abolir car il mène à notre destruction.

Les États impé­ria­listes se par­tagent le monde et ses richesses pour engrais­ser leurs capi­ta­listes natio­naux. Pour cela, les guerres et les désta­bi­li­sa­tions sont mon­naie cou­rante pour pla­cer des diri­geants à leur botte. Ces courses au pro­fit conduisent à la des­truc­tion des éco­sys­tèmes et de la pla­nète qui nous nour­rit.

La guerre produit la guerre

Suite à l’a­gres­sion de l’ar­mée russe en Ukraine, les États (Allemagne, Chine, France…) annoncent un ren­for­ce­ment des arse­naux mili­taires. Encore des mil­liards et des mil­liards vers l’in­dus­trie de la mort !
Pour sor­tir de cette logique mor­ti­fère, seule la soli­da­ri­té inter­na­tio­nale de l’en­semble des tra­vailleurs et des tra­vailleuses du monde entier nous per­met­tra de nous en sor­tir. La soli­da­ri­té com­mence déjà par la défense de per­sonnes exi­lées dont on refuse un loge­ment décent sur Rennes, un droit au tra­vail per­met­tant d’accéder à une digni­té sans devoir être dépen­dant d’une aide pater­na­liste et condes­cen­dante.

En ce 1er mai, l’UL-CNT35 appelle à la manifestation intersyndicale du Blosne à 10h .

La CNT reven­dique :

  • Réduction du temps de tra­vail et de l’âge légal de départ à la retraite
  • Partage des richesses
  • Régularisation de tous les tra­vailleurs et tra­vailleuses sans papier
  • Augmentation des salaires
  • Mise en place de mesure pour l’é­ga­li­té
  • entre les genres et pour défendre les vic­times de vio­lences sexistes et sexuelles

Pour un autre monde, pour une socié­té com­mu­niste liber­taire !

Union Locale CNT 35
9 rue de Gascogne – Rennes
cnt.35@cnt‑f.org

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