Le 10 avril au soir, les locaux de l’Union Locale CNT de Rennes ont été la cible de dégradations.
Dans le courant de la soirée, la vitre sécurisée qui donne sur le lieu a été étoilée de façon importante avec des pierres. Les barreaux métalliques et la porte blindée dont les lieux sont pourvus ont prévenus de plus amples dégâts. Le syndicat semble avoir été délibérément visé : les faits ont été commis en deux reprises le même soir, et aucun autre local alentours n’a subi de dégradations.
Si la CNT ne peut avec certitude affirmer d’où proviennent ces actes de vandalisme, elle doit signaler qu’un tract du Front National a été retrouvé collé sur la porte des locaux plus tôt dans la semaine. Ce « mini-collage » fait suite à un autre qui le précède de quelques mois : cette fois-là c’est un autocollant « Il ne sera pas métis, mon fils » qui avait été laissé sur place (autocollant dont on retrouve la trace dans des satellites de Terre et Peuple, un groupuscule racialiste). Nous nous permettons de rapprocher ces éléments, tant celles et ceux qui ont eu l’occasion de rendre visite à l’Union Locale CNT savent qu’il est difficile de nous trouver…
La CNT doit également rappeler les multiples dégradations ou attaques d’extrême droite menées ces dernières années à Rennes sur des locaux d’organisations de gauche, ou des lieux qui y sont associés à tort ou à raison, telles que celles encore très récentes de la librairie La Commune ou des locaux du Parti de Gauche. De moindre ampleur, l’incident de la semaine dernière semble s’inscrire dans la même lignée de messages de menace.
Mais à l’évidence : bien que prises avec le sérieux qui s’impose, ce ne sont pas quelques vitres brisées qui déstabiliseront nos luttes.