[VISA 35] Soutien aux militant·es attaqués en justice par l’extrême-droite rennaise

Les Assemblées Générales des Universités de Rennes appe­laient à mani­fes­ter ce 27 février 2025 contre l’austérité bud­gé­taire qui frappe l’enseignement supé­rieur : gel des postes, supres­sion de for­ma­tions dites « non ren­tables », risque de mise sous tutelle du rec­to­rat, aggra­va­tion de la misère étu­diante. L’extrême-droite n’en n’a que faire.

Ce jour-là, une confron­ta­tion a eu lieu entre les manifestant·es et deux membres du syn­di­cat d’extrême-droite UNI, l’un étant éga­le­ment chef du RN Jeunes Ille-Et-Vilaine, et l’autre assis­tant par­le­men­taire d’euro-député RN. Les deux fas­cistes ont ensuite dépo­sé plainte, pas­sant à l’attaque sur le plan pénal.

Quatre jours après cette alter­ca­tion, la jus­tice condam­nait pour détour­ne­ment de fonds publics Marine Le Pen et ses seconds cou­teaux à des peines d’inégibilité pour les unes, de la pri­son avec sur­sis pour les autres. Une fois le ver­dict annon­cé, une grosse par­tie de la classe poli­tique, de l’extrême-droite ins­ti­tu­tion­nelle à d’autres par­tis dit « répu­bli­cains », dénon­cèrent « la République des juges« .

D’un côté on a donc l’extrême-droite qui cri­tique l’état de droit et la jus­tice, et de l’autre cette même extrême-droite qui fait appel à celle-ci pour affai­blir et déni­grer les mou­ve­ments sociaux. L’austérité bud­gé­taire de l’université n’est pas une pré­oc­cu­pa­tion pour l’extrême droite, pas plus que la réduc­tion des finan­ce­ments publics de la jus­tice, notam­ment celle de la défense des mineur·es.

Le pro­cès n’est en fait que l’occasion pour celle-ci de s’exposer comme vic­time : 25 mili­tants de LR, UNI, RN, Reconquête, Oriflamme … ont expri­mé leur sou­tien par leur pré­sence osten­ta­toire lors de la com­pa­ru­tion immé­diate.

Le pro­cès est repor­té le 24 avril : ce qui néces­site que notre oppo­si­tion à l’extrême droite soit mani­feste !

Nous exi­geons qu’aucune sanc­tion ne soit pro­non­cée contre les cama­rades atta­qués par l’extrême droite.

Parce que la lutte contre l’extrême-droite est une lutte contre les pou­voirs auto­ri­taires, anti­dé­mo­cra­tiques, racistes, elle doit être constante et déter­mi­née !

Des syn­di­ca­listes de VISA seront présent·es devant le tri­bu­nal judi­ciaire de Rennes pour affir­mer leur soli­da­ri­té aux mis en cause, jeu­di 24 avril à 15h, métro B arrêt Colombier.

NE LAISSONS AUCUNE PLACE A TOUTES FORMES
DE PROJET FASCISTE

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