Ce 1er Mai 2025, Journée internationale de lutte pour les droits des travailleuses et des travailleurs, doit être l’occasion de se mobiliser dans un monde en crise où plane la menace de guerre impérialiste et capitaliste.
Si on envisage la politique comme l’organisation du vivre ensemble et qu’on estime que la raison de l’économie est le partage de l’effort de production et la répartition des richesses, il paraît alors évident que le libéralisme et le capitalisme sont à l’opposé de nos objectifs. Ils sont basés tout à la fois sur le vol des richesses, l’exploitation des personnes et la mise à l’écart des pouvoirs publics. Ils ne garantissent pas, bien au contraire, un vivre ensemble respectueux de chacune et de chacun. Élevées aux rang de religion d’État, ces doctrines et l’application zélée de leurs préceptes sont à l’origine des crises qui secouent le monde sans parler du tarissement des richesses et de l’appauvrissement des populations.
Qu’elles soient sanitaires, sociales ou écologiques, ces crises sont autant d’opportunités pour les fanatiques de ces modèles économiques et leurs auxiliaires du monde politique. Les tentatives peu convaincantes des gouvernements pour résoudre ces crises sont toujours assorties d’un plus grand contrôle des populations, de la suppression d’acquis sociaux soi-disant à l’origine de tous les maux, de l’amputation de droits sur lesquels nous devrions nous asseoir. Loin d’être un accident et plus qu’une justification, une crise est un moyen.
La guerre, réelle ou fantasmée, est un moment d’inféodation totale des pouvoirs publics aux exigences du grand patronat. Au-delà des milliards qui sont offerts sans justification ou faux- semblant, les pires abominations liberticides sont promulguées, les contestations sont étouffées, la jeunesse est instrumentalisée et les plus fragiles abandonnées. Sur les ruines de l’ancien monde, toutes les folies sont envisageables.
Sous le joug d’individualistes avides qui ne reculent devant rien, la population souffre au quotidien, souffre des crises dans lesquelles ceux-là même l’ont plongée pour en ressortir encore plus opprimée. Mais ce n’est pas une fatalité ! Nous avons les moyens d’imposer une autre vision du vivre ensemble où domination, discrimination, exploitation ne seraient que de lointains et mauvais souvenirs.
La journée du 1er Mai porte en elle cet espoir. Fête du travail ? On fête ce qu’on veut quand on veut, pas besoin d’eux. Journée internationale de lutte pour les droits des travailleuses et des travailleurs, en voilà un beau programme. Une journée n’y suffira pas mais ce sont bien la solidarité des classes exploitées et son internationalisme dans la lutte pour l’émancipation et l’égalité qui nous permettront enfin de voir des jours meilleurs.
Les adorateurs de la finance profitent des atrocités de la guerre entre les peuples, opposons leur la lutte des classes.