ALERTE ROUGE sur l’ACTION SOCIALE et MEDICO-SOCIALE : La Solidarité est en Péril !

ALERTE ROUGE sur l’ACTION SOCIALE et MEDICO-SOCIALE :

La Solidarité est en Péril !

De plus en plus de per­sonnes ont besoin des ser­vices sociaux et médi­co-sociaux, pour­tant les dis­po­si­tifs d’aide et d’accompagnement (de la pro­tec­tion de l’enfance, des per­sonnes fra­giles et vul­né­rables, du han­di­cap, du loge­ment et de l’urgence sociale…) ne sont plus à la hau­teur aujourd’hui pour y répondre.

Les moyens humains et finan­ciers dédiés à l’exercice de ces mis­sions ne cessent de bais­ser alors que les besoins d’accompagnement sociaux explosent. Les consé­quences sont lourdes pour les usagèr·es en termes de qua­li­té du ser­vice ren­du comme pour les salarié·es qui ne peuvent plus faire face et perdent le sens de leur tra­vail.

Plutôt que de pro­té­ger, d’aider, de sou­te­nir, d’accompagner, les professionnel·les ne peuvent plus ren­con­trer les per­sonnes, être présent·e·s pour les écou­ter, ou même sim­ple­ment répondre au télé­phone faute de temps.

Depuis des années les condi­tions de tra­vail se dégradent, les arrêts mala­die se mul­ti­plient, la charge de tra­vail et la pres­sion mana­gé­riale insup­por­tables entrainent des atteintes graves sur la sécu­ri­té et la san­té des per­son­nels.

Toujours plus avec tou­jours moins ! L’austérité impo­sée au sec­teur social et médi­co-social par les finan­ceurs publics, les réor­ga­ni­sa­tions per­ma­nentes des employeurs et la mise en concur­rence par les appels à pro­jets ont conduit à géné­ra­li­ser la ren­ta­bi­li­té de l’activité et à cas­ser les conven­tions col­lec­tives.

Nous consta­tons depuis une déqua­li­fi­ca­tion gran­dis­sante de nos métiers et des dif­fi­cul­tés à recru­ter les salarié·e·s faute de reva­lo­ri­sa­tion sala­riale et d’amélioration de nos condi­tions de tra­vail.

Nous sommes aus­si très préoccupé·es par une déshu­ma­ni­sa­tion du sec­teur social et médi­co-social au pro­fit d’une logique ges­tion­naire gui­dée par le coût immé­diat de nos accom­pa­gne­ments sans tenir compte de l’indispensable soli­da­ri­té et cohé­sion sociale que repré­sentent nos sec­teurs pour la socié­té.

Face à l’offensive que nous subis­sons, il est impor­tant de construire un mou­ve­ment géné­ral dans les sec­teurs du tra­vail social pour contri­buer t‑outes et tous ensemble à lut­ter contre les poli­tiques dévas­ta­trices de désen­ga­ge­ment afin :

  • Que les moyens soient adap­tés aux besoins, avec un finan­ce­ment à la hau­teur du Conseil dépar­te­men­tal, de Rennes Métropole et de l’Etat

  • D‘assurer le main­tien des dis­po­si­tifs d’aide et la qua­li­té des ser­vices publics de soli­da­ri­té

  • D’avoir des condi­tions de tra­vail qui res­pectent notre san­té, notre équi­libre per­son­nel et puissent redon­ner du sens au tra­vail

  • De reven­di­quer des conven­tions col­lec­tives de haut niveau

  • D’augmenter nos salaires, en prio­ri­té les bas salaires, en haus­sant de manière immé­diate la valeur du point de 30{eccd8cfd18c7388c1e0028ba20803a52c383a09b12bf512b4347cbac2b655287}.

  • De don­ner les moyens pour une for­ma­tion des étudiant·es en tra­vail social avec une gra­ti­fi­ca­tion de stage, une recon­nais­sance immé­diate au niveau licence des diplômes d’Etat vali­dés par 3 ans de for­ma­tion

  • D’abandonner le pro­jet de ré-ingé­nie­rie de l’ensemble des métiers du social.

Travailleur·euses du secteur Social et Médico-social

MOBILISONS NOUS !

Mardi 21 janvier 2020 à Rennes

11h Place du colombier