Appel à rejoindre la construction de la grève féministe du 8 mars
En 77, l’ONU a inscrit le 8 mars comme une des 87 journées internationales du calendrier.
Il n’a heureusement pas fallu attendre une organisation internationale et aussi longtemps pour que les femmes s’organisent pour leur droits. Mais comme souvent, l’histoire que l’on nous enseigne n’a pas retenu ces luttes. Il ne s’agit pas seulement de la réécriture habituelle de notre mémoire d’un point de vue bourgeois, nationaliste et capitaliste par les classes dominantes, le patriarcat a la part belle dans cette affaire. Et le patriarcat est une valeur qui transcende la lutte des classes. Les syndicats et les mouvements libertaires ne sont pas en rade et ont également œuvré à minimiser ou étouffer les luttes des femmes voir à adopter des positions patriarcales fortes. On peut par exemple citer à foison l’œuvre de Proudhon : « Il faut absolument qu’un mari impose le respect à sa femme, et pour cela tous les moyens lui sont donnés : il a la force, la prévoyance, le travail, l’industrie. En aucune de ces choses, la femme ne saurait l’égaler ».
Ils ont par exemple raillé le droit de vote des femmes, en défendant l’idée que c’était une revendication bourgeoise. creuser
Raté ! Le non-respect du droit et de la dignité des femmes concernent tous les milieux, même si bien entendu, toutes les femmes ne cumulent pas toutes les mêmes difficultés et violences systémiques.
En termes d’exploitation, la répartition sexuée des tâches et du travail a confiné les femmes dans certains secteurs industriels et beaucoup dans le tertiaire. Le monde du bâtiment et des travaux publics, encore plus dans le milieu ouvrier, est très masculin. C’est pour cela que le SUB 35 souhaite soutenir toutes les (lister les métiers du champ de syndicalisation) qui travaillent isolées dans des milieux très masculins, virils et sexistes.
Pour toutes les travailleuses du bâtiment, pour toutes les victimes de discrimination et d’agression liée à leur genre sur leur lieux de travail, le SUB appelle à rejoindre la construction dès maintenant d’une journée de lutte et de grève féministe le 8 mars.