Communiqué de presse de la CNT

Le 35 est aus­si dans l’actualité natio­nale, mal­heu­reu­se­ment.

La CNT au cœur des luttes

La CNT apporte son sou­tien plein et entier à ses syn­di­cats et sec­tions
d’entreprise, ain­si qu’aux syn­di­cats et sec­tions de base des autres
confé­dé­ra­tions, qui com­battent au plus près, sur le ter­rain éco­no­mique et
social, le capi­ta­lisme et son cor­tège de misère et d’injustice.

Plus par­ti­cu­liè­re­ment, au syn­di­cat Interco 76 et sa sec­tion d’entreprise
du fabri­quant de meuble Intérior’s, où nos cama­rades luttent contre un
plan de des­truc­tion de l’emploi. Licenciements très ciblés, car ceux-ci
visent prin­ci­pa­le­ment les ate­liers, cœur his­to­rique de la pré­sence de la
CNT dans l’entreprise.

Notre confé­dé­ra­tion apporte son sou­tien fra­ter­nel aux sala­riés et
cama­rades de Wolters Kluwer France (Lamy, Liaisons, etc.), eux aus­si
vic­times de la ges­tion des­truc­trice du patro­nat de cet édi­teur de droit
social qui n’a de social que le nom. La sec­tion locale du syn­di­cat de la
presse et des médias récem­ment créée et déjà repré­sen­ta­tive y lutte avec
déter­mi­na­tion dans le cadre d’une inter­syn­di­cale contre des licen­cie­ments
bour­siers et la vision finan­cière à court terme de la direc­tion : « la
régu­la­tion et la mora­li­sa­tion du capi­ta­lisme finan­cier » tant invo­quée par
nos gou­ver­nants ne sont bien encore une fois qu’un leurre.

La CNT salue éga­le­ment le cou­rage des tra­vailleurs sans-papiers, dont nos
com­pa­gnons du syn­di­cat CNT net­toyage de la région pari­sienne, qui sont
entrés dans leur deuxième semaine de grève et d’occupations pour obte­nir
leur régu­la­ri­sa­tion et des condi­tions de tra­vail dignes pour toutes et
tous.

La CNT condamne aus­si au quo­ti­dien le har­cè­le­ment moral éri­gé en modèle de
ges­tion des entre­prises et dont l’extrême vio­lence peut mener à la mort :
chez Thales, à Châteaubourg, un de nos cama­rades tirait la son­nette
d’alarme sans relâche au sein du CHSCT quant à l’augmentation des risques
psy­cho­so­ciaux. Vendredi 23 octobre, Michèle, mise au pla­card depuis des
mois après avoir été mise en avant comme exemple de réus­site d’une femme,
s’est don­née la mort. Dans le pri­vé, chez France Télécom et par­tout, la
souf­france au tra­vail est into­lé­rable. Et le gou­ver­ne­ment ter­gi­verse
encore, « mena­çant » les entre­prises qui ne négo­cie­raient pas un accord
sur le stress au tra­vail de… don­ner leur nom. Encore une fois une
non-mesure qui vise à exo­né­rer le patro­nat de ses res­pon­sa­bi­li­tés.

De plus, la CNT dénonce vive­ment la stra­té­gie de la ten­sion orches­trée par
le gou­ver­ne­ment ain­si que la répres­sion d’Etat qui s’abat contre cer­tains
mani­fes­tants. Nous pen­sons à nos cama­rades de l’Union locale des syn­di­cats
CNT de Poitiers, vic­times de la paro­die de jus­tice que sont les
com­pa­ru­tions immé­diates et autres tri­bu­naux d’exceptions.

Notre orga­ni­sa­tion appelle ses adhé­rents à faire preuve de la plus grande
soli­da­ri­té envers tous ces cama­rades. Un coup por­té contre l’un d’entre
nous est un coup por­té contre nous tous !

La CNT dénonce de même la mise en scène média­tique et le popu­liste du
gou­vernent autour d’évènements répres­sifs plus ou moins orches­trés avec
les forces de polices en vue de légi­ti­mer sans cesse de nou­velles
dis­po­si­tions légis­la­tives tou­jours plus liber­ti­cides pour la popu­la­tion et
les mili­tants : créa­tion des fichiers de police du 16/​10/​09 par décret,
inter­dic­tion des fumi­gènes, de la cagoule, etc.

Que ce soit dans les entre­prises, publiques comme pri­vées, ou les
quar­tiers, la CNT œuvre et milite pour en finir avec ce sys­tème éco­no­mique
inéga­li­taire et l’ordre social en place. La CNT répon­dra à l’indécence
capi­ta­liste par la lutte !

Pour la fin de la course au pro­fit sur le dos des tra­vailleurs, pour la
redis­tri­bu­tion des richesses, la CNT tra­vaille à la construc­tion d’un
syn­di­ca­lisme anti­ca­pi­ta­liste et anti-auto­ri­taire, pour la trans­for­ma­tion
révo­lu­tion­naire de cette socié­té. Si nous ne détrui­sons pas le
capi­ta­lisme, c’est lui qui nous détrui­ra !

CNT – Secrétariat confé­dé­ral de rela­tions avec les médias
33 rue des Vignoles
75020 PARIS
Fax : 01 43 72 95 34
Mail : relations-medias@cnt‑f.org