Contre les expulsions d’enfants sans papiers et de leurs familles !

Contre les expulsions d’enfants sans papiers et de leurs familles !

Nous vivons une période inédite en Ille-et-Vilaine. En pleine crise sani­taire, nous avons recen­sé plus de 40 familles exi­lées mena­cées d’ex­pul­sion !

Dans l’attente de leur expul­sion, ces familles exi­lées sont assi­gnées à rési­dence avec inter­dic­tion de sor­tir de la com­mune où elles sont domi­ci­liées et elles doivent aller poin­ter plu­sieurs fois par semaine à la gen­dar­me­rie la plus proche. Alors que les fron­tières sont fer­mées et que les pers­pec­tives d’é­loi­gne­ment sont vouées à l’é­chec dans le contexte pan­dé­mique, ces pri­va­tions de liber­té sont inac­cep­tables pour des per­sonnes qui n’ont com­mis aucun délit.

Ces familles sont les pre­mières vic­times de la « loi Asile et Immigration » en appli­ca­tion depuis près de 2 ans. Cette loi liber­ti­cide affai­blit les droits fon­da­men­taux et accen­tue la mal­trai­tance ins­ti­tu­tion­nelle. Elle ins­taure des res­tric­tions au droit d’asile par l’accélération des pro­cé­dures, le dou­ble­ment de la durée de réten­tion qui passe de 45 à 90 jours, l’enfermement des enfants en centres de réten­tion : des mesures ren­for­cées de res­tric­tions, de contrôles et de tris, à des fins de refus d’entrée, d’expulsion et de ban­nis­se­ment du ter­ri­toire.

Ce sont 103 enfants sco­la­ri­sés en Ille-et-Vilaine qui vivent avec leurs parents dans la peur de l’ex­pul­sion et que la pré­fec­ture main­tient dans une pré­ca­ri­té extrême en leur refu­sant le droit au séjour. Ce recen­se­ment n’est pas exhaus­tif, il ne comp­ta­bi­lise pas les per­sonnes céli­ba­taires dans la même situa­tion et toutes les familles qui pré­fèrent se cacher.

L’expulsion de 33 Géorgien·nes dont 11 enfants par char­ter au départ de Rennes en octobre 2019 avait profon­dé­ment cho­qué la popu­la­tion bre­tonne, tant par l’ampleur de l’opération poli­cière que par la bru­ta­li­té des arres­ta­tions. Nous n’ou­blions pas. La machine à expul­ser ne doit pas reprendre ni ici ni ailleurs. Nous nous oppo­se­rons à toutes les expul­sions indi­vi­duelles ou col­lec­tives.

Nous dénon­çons aus­si la mise à la rue de plu­sieurs dizaines de jeunes étran­ger·es iso­lé·es suite à des éva­lua­tions néga­tives de leur mino­ri­té. Nous nous oppo­sons à leur fichage et défen­dons un accueil digne de l’ensemble des Mineur·es Non Accompagné·es ain­si que la régu­la­ri­sa­tion des jeunes majeur·es en inser­tion.

Le droit à l’éducation est un droit fon­da­men­tal : aucun·e élève ne doit être expulsé·e, qu’ille soit mineur·e en famille ou jeune majeur·e sans papiers.

Rassemblement le mer­cre­di 27 jan­vier à 13h devant la pré­fec­ture d’Ille-et-Vilaine :

  • contre les expul­sions

  • pour la régu­la­ri­sa­tion de toutes et tous les sans ‑papiers

  • la sco­la­ri­sa­tion incon­di­tion­nelle des mineur.es et jeunes majeur.es étran­gers, quels que soient leurs sta­tuts admi­nis­tra­tifs

Signataires : Réseau d’Éducation Sans Frontière d’Ille-et-Vilaine avec MRAP 35, FCPE 35, Collectif Zones d’Enfance Protégée, Collectif Sans Papiers 35, Utopia 56, Cimade 35, Accueil Réfugiés Bruz, Un p’tit coin de para­pluie Laillé, CGT Éduc’Action 35, CNT-STE 35, SNUDI FO 35, SNFOLC 35, FSU 35, SUD Éducation 35, Solidaires Etudiant.e.s Rennes, SDAS FO 35, SUD CT 35, UD CGT 35, Solidaires 35, GL1410, Un Toit Un Droit, DAL 35, CCFD Terre Solidaire, Action Culture Entreprise, NPA Rennes, Groupe Migrants FI Rennes, PCF 35, UCL Rennes, Ensemble 35

Appel au ras­sem­ble­ment du RESF