Dans l’Éducation, vers la grève reconductible avec le secteur privé !

La CNT Éducation appelle tou-tes les col­lègues de la mater­nelle à l’université à se mettre en grève jeu­di 28 avril pro­chain, pour stop­per la casse du Code du Travail et la libé­ra­li­sa­tion de l’économie dont les consé­quences se font sen­tir sur l’École, et pas­ser à l’offensive pour conqué­rir de nou­veaux droits sociaux.

Pourquoi se mettre en grève dans l’éducation ?

  • les fonc­tion­naires de l’Éducation Nationale semblent bien peu impac­té-es par la casse du Code du Travail, et pour­tant, du fait de l’augmentation de la pré­ca­ri­té, de nom­breux-ses sala­rié-es de ce sec­teur, sous contrat de droit pri­vé (à com­men­cer par les CUI…), relèvent de cette légis­la­tion ;
  • la pré­ca­ri­sa­tion galo­pante dans l’Éducation natio­nale nous fait sérieu­se­ment croire que demain, paral­lè­le­ment aux attaques per­pé­trées contre les sta­tuts des fonc­tion­naires, des pans entiers de la fonc­tion publique pour­ront être sou­mis à une légis­la­tion cal­quée sur la loi El Khomri ;
  • la loi El Khomri met en place le ren­ver­se­ment de la hié­rar­chie des normes (un accord d’entreprise ou de branche pour­ra être impo­sé aux sala­rié-es même si il est moins favo­rable que le Code du Travail « dégrais­sé », contrai­re­ment à ce qui se passe aujourd’hui) : à terme, tout nous fait pen­ser que les tra­vailleur-euses de l’éducation seront concer­né-es éga­le­ment par cette logique, avec les volon­tés d’accroître l’autonomie des éta­blis­se­ments ;
  • tou-tes les tra­vailleur-euses de l’éducation, fonc­tion­naires ou non, sont au moins concer­né-es par la 4ème par­tie du Code du Travail, trai­tant de la san­té au tra­vail, et s’appliquant éga­le­ment dans la fonc­tion publique ; c’est pour­quoi la loi El Khomri est d’autant plus inquié­tante dans un contexte où de plus en plus de nos col­lègues vivent dans des condi­tions de tra­vail dégra­dées par l’austérité et la hié­rar­chie, indui­sant de plus en plus de stress pous­sant cer­tain-es d’entre nous à l’arrêt de tra­vail, la démis­sion, voire des gestes plus extrêmes et défi­ni­tifs ! Plus géné­ra­le­ment, la loi El Khomri s’inscrit dans une logique de libé­ra­lisme ambiant que la CNT com­bat, car c’est cette logique qui aujourd’hui nous impose l’austérité qui a un tel impact sur nos condi­tions de tra­vail et nos salaires !

Se mettre en grève dans le contexte actuel, c’est aussi faire preuve de solidarité interprofessionnelle

  • cela per­met de faire la jonc­tion entre le sec­teur de l’Éducation Nationale et le reste du mou­ve­ment social, notam­ment por­té par les étu­diant-es, inter­mit­tent-es et autres sala­rié-es en lutte réuni-es en Assemblées Générales inter­pro­fes­sion­nelles ;
  • c’est éga­le­ment l’occasion de pro­tes­ter contre la répres­sion sans pré­cé­dent qui s’abat sur le mou­ve­ment social, répres­sion par­ti­cu­liè­re­ment féroce sur Rennes, avec d’ores et déjà des dizaines de bles­sé-es cumu­lant plu­sieurs cen­taines de jour­nées d’ITT (contrai­re­ment à ce que pré­tend la pré­fec­ture), et des dizaines d’interpellations (rap­pe­lons à ce titre qu’il est tou­jours pré­fé­rable de refu­ser la com­pa­ru­tion immé­diate, pour avoir le temps de pré­pa­rer sa défense) ! Faire grève, c’est l’occasion pour les tra­vailleurs et les tra­vailleuses de rele­ver la tête, recou­vrer leur digni­té, et rap­pe­ler qu’un coup contre l’un‑e d’entre nous, c’est un coup contre tou-tes ! C’est pour­quoi notre orga­ni­sa­tion syn­di­cale a dépo­sé un pré­avis de grève pour cou­vrir les tra­vailleur-euses de notre sec­teur.

Tract d’ap­pel à la grève contre la réforme

Appel inter­syn­di­cal pour le 28