UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SE DÉFEND CONTRE DES NAZIS, UN CAMARADE FINIT
EN PRISON
RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN POUR SON PROCÈS
LE 24 NOVEMBRE, 14H30
DEVANT LE TRIBUNAL JUDICIAIRE DE RENNES
DÉFENDONS LE MOUVEMENT SOCIAL FACE AUX ATTAQUES FASCISTES
Mardi 18 octobre, dans un contexte national de grèves et de blocages pour la hausse des salaires, une journée de mobilisation avait lieu à Rennes et partout en France. À l’issue de cette journée, une Assemblée Générale de lutte contre la vie chère se déroulait à l’Université Rennes 2, assemblée à laquelle participaient de nombreuses organisations et syndicats.
En réaction à cette journée de mobilisation, des appels à s’en prendre aux lieux d’organisation circulaient sur les réseaux d’extrême-droite : À Lyon, des militants nationalistes s’en sont pris à des piquets de grèves, à Metz des colleurs d’affiches ont été intimidés, tandis qu’à Amiens c’est le cortège syndical qui fut la cible d’une attaque.
Ce jour là à Rennes, pendant l’AG, trois militants néonazis ont été aperçus aux abords du hall où elle avait lieu. Ils ont été reconnus notamment suite à leur présence à un meeting de Jordan Bardella (actuel président du Rassemblement National) aux côtés de l’Action Française, organisation royaliste et antisémite. Ces mêmes militants figuraient également dans plusieurs vidéos publiées sur Ouest-Casual, réseau de partage néonazi et suprémaciste à travers l’Europe, dans lesquelles ils se mettaient en scène en train de voler du matériel syndical à l’université (tracts, banderoles) pour ensuite les brûler devant la librairie libertaire rennaise « La Commune ».
Ces trois militants néonazis se préparaient vraisemblablement à attaquer l’Assemblée Générale et à s’en prendre aux personnes présentes. Après que des camarades les aient entendus discuter entre eux d’attendre d’être rejoints par d’autres militants d’extrême-droite pour lancer leur attaque, la décision fût prise unanimement de sortir collectivement les expulser du campus avant qu’ils n’aient le nombre ou la force de mener à bien leur projet d’attaque. Les trois nazillons ont été rapidement mis en déroute, laissant derrière eux une sacoche contenant cagoules et gants coqués. Grâce à la détermination des camarades présents, l’Assemblée Générale a pu se poursuivre sans autre incident.
Quatre jours plus tard, ces mêmes militants néonazis étaient présents à la « manifestation pour Lola » où ils portaient fièrement une banderole « White Lives Matter » et, agrémenté de saluts nazis, scandaient les mêmes slogans que l’on a pu entendre partout en France lors de ces rassemblements : « migrants assassins », « la seule solution c’est la remigration », « la justice c’est nous ». Le soir même, ces derniers menaient une attaque de 20 personnes contre les terrasses de deux bars du centre-ville, là encore déjouée grâce à la mobilisation antifasciste.
Après chacune de ces attaques infructueuses, les mêmes qui pourtant profèrent à qui veut l’entendre leur dégoût de la justice française n’ont pas hésité à porter plainte contre nos camarades. Quand la manière forte échoue, ils sollicitent sans scrupules l’appui du pouvoir judiciaire, lui même bien content de se saisir de ces affaires pour criminaliser toujours plus le mouvement social qui se défend. Cette stratégie n’a rien de nouveau à Rennes, depuis des années les fascistes tentent de s’en prendre aux grèves, aux blocages, aux occupations ou encore aux manifestations pour les droits LGBT, et portent plainte de manière systématique quand leurs tentatives échouent.
Suite à ces plaintes, sur la trentaines de personnes présentes pour empêcher les nazis de s’attaquer à l’Assemblée Générale du mardi 18 octobre, un camarade a été arrêté et placé en détention provisoire. Militant régulièrement visé par la justice, il passera en procès pour « violences » le 24 novembre prochain.
En criminalisant l’action de nos camarades, le pouvoir judiciaire vient valider cette stratégie des militants néonazis rennais, et envoie un signal fort à tous les fascistes du pays en les invitant à continuer de s’en prendre au mouvement social. Nous n’oublions pas que c’est aussi par ses attaques contre les espaces de lutte, contre le mouvement social ou encore contre les syndicats, que le fascisme est arrivé au pouvoir par le passé. Ce procès à venir n’est donc pas le procès d’une seule personne, mais bien celui du droit des espaces de lutte à se défendre face aux attaques de l’extrêmedroite.
C’est pourquoi nous appelons à nous rassembler et à être le plus nombreux possible le jeudi 24 novembre prochain à 14h30, devant le tribunal judiciaire de Rennes.