Les organisations syndicales de l’éducation se sont réunies vendredi 6 novembre. La CGT, FO, la FSU, Sud et la CNT appellent à la grève mardi 10 novembre. Ci-dessous, les deux communiqués intersyndicaux.
communiqué CGT – CNT – FO – FSU – Sud
TOUTES ET TOUS EN GRÈVE MARDI 10 NOVEMBRE 2020
Le dernier protocole publié par le ministre, sans même prendre l’avis du CHSCTM, dégrade les conditions de travail déjà largement détériorées, conduisant à une surcharge de travail et à une mise sous pression intenable pour l’ensemble des personnels, notamment pour les directeurs et directrices. Il n’offre qu’une illusion de protection : des solutions peu réalistes, sans recrutement des personnels nécessaires, sont encore évoquées comme le non brassage par niveaux ou une salle par classe. Ce protocole ne répond ni à l’inquiétude, ni à la colère des personnels.
Nos organisations réclament des mesures d’urgence pour assurer la protection de tous et toutes, personnels comme élèves. Cela passe notamment par la fourniture de masques plus protecteurs (et en quantité suffisante pour couvrir le temps de travail et de transport) ainsi que l’équipement en purificateurs d’air.
Par ailleurs, le ministère ne prend pas la mesure de la nécessité de faire baisser le nombre d’élèves par classe à court et moyen terme et de l’état de fatigue des personnels, épuisés par des années de dégradation des conditions de travail et une rentrée hors normes. Cela nécessite des créations de postes massives et urgentes. Dans l’immédiat, il faut titulariser sans conditions les contractuel·les en place, admettre l’ensemble des inscrit-e‑s sur listes complémentaires en tant que fonctionnaires titulaires et recruter en nombre suffisant des AESH, des personnels de vie scolaire, médico-sociaux et agents territoriaux. Dans le cadre d’un épisode épidémique aigu, le dédoublement des classes peut être mis en œuvre mais ne doit être envisagé qu’en alternance, sans charge de travail supplémentaire et sans enseignement hybride cumulant présentiel et distanciel.
Enfin, la pseudo-revalorisation de 400 millions d’euros est totalement insuffisante pour les personnels. Non seulement cette somme est dérisoire mais est conditionnée à des missions supplémentaires.
Nos organisations exigent un rattrapage des pertes salariales subies par l’ensemble des personnels, avec des mesures significatives pour toutes et tous dès cette année.
A la fatigue et à la colère, le gouvernement ne sait répondre que par de plus en plus d’autoritarisme et de violence. Nos organisations exigent l’annulation des sanctions vis-à-vis de nos collègues de Melle et l’arrêt de la répression des lycéens en lutte.
Nos organisations appellent les personnels à la grève le mardi 10 novembre.
Elles appellent les collègues à se rassembler à 11h devant la DSDEN à Rennes (ou, en cas de difficulté pour se déplacer, devant leur établissement).
Elles appellent également les personnels à se réunir en AG et à établir leurs cahiers de revendications.
Se munir d’un masque, du tract d’appel à la manifestation et d’une attestation de déplacement (cocher la 1ère case « raison professionnelle »).
Appel intersyndical à la grève
communiqué CGT – CNT – FSU – Unsa – CFDT – FO – Sud
COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL
Le dernier protocole publié par le ministre, sans même prendre l’avis du CHSCTM, dégrade les conditions de travail déjà largement détériorées, conduisant à une surcharge de travail et à une mise sous pression intenable pour l’ensemble des personnels, notamment pour les directeurs et directrices. Il n’offre qu’une illusion de protection : des solutions peu réalistes, sans recrutement des personnels nécessaires, sont encore évoquées comme le non brassage par niveaux ou une salle par classe. Ce protocole ne répond ni à l’inquiétude, ni à la colère des personnels.
Nos organisations réclament des mesures d’urgence pour assurer la protection de tous et toutes, personnels comme élèves. Cela passe notamment par la fourniture de masques plus protecteurs (et en quantité suffisante pour couvrir le temps de travail et de transport) ainsi que l’équipement en purificateurs d’air.
Par ailleurs, le ministère ne prend pas la mesure de la nécessité de faire baisser le nombre d’élèves par classe à court et moyen terme et de l’état de fatigue des personnels, épuisés par des années de dégradation des conditions de travail et une rentrée hors normes. Cela nécessite des créations de postes massives et urgentes. Dans l’immédiat, il faut titulariser sans conditions les contractuel·les en place, admettre l’ensemble des inscrit·es sur listes complémentaires en tant que fonctionnaires titulaires et recruter en nombre suffisant des AESH, des personnels de vie scolaire, médico-sociaux et agents territoriaux.
Enfin, la pseudo-revalorisation de 400 millions d’euros est totalement insuffisante pour les personnels. Non seulement cette somme est dérisoire mais est conditionnée à des missions supplémentaires.
Nos organisations exigent un rattrapage des pertes salariales subies par l’ensemble des personnels, avec des mesures significatives pour toutes et tous dès cette année.
À Rennes, le 6 novembre 2020
