Jeudi 31 mars, lors de la manifestation contre le projet de loi travail de Mme El Khomri, nous avons constaté une répression policière démesurée, ultraviolente envers les manifestant-es.
Plusieurs milliers d’étudiant-es, travailleur-euses, chômeur-euses, syndiqué-es ou individus souhaitaient exprimer leur ras-le bol du virage ultra-libéral d’un gouvernement qui n’a de socialiste que le nom et qui déconstruit à grand pas ce que nos ancien-nes ont eu tant de peine à mettre en place, tel ce code du travail qui défend les travailleur-euses face aux abus du patronat.
Durant plusieurs heures, et dès le début de la manifestation, une pluie incessante de gaz lacrymogène a déferlé sur le centre-ville de Rennes.
En effet, la police a harcelé la tête de cortège, composée principalement d’étudiant-es et de lycéen-nes, dès le début de la manifestation, la mise en état de siège de l’hypercentre ne satisfaisant visiblement pas la préfecture.
Celle-ci fut accompagnée de tirs de LBD (flash-ball), grenades de désencerclement, blessant des dizaines de manifestant-es, certain-es avec de graves blessures au visage. Certaines personnes furent lâchement tabassées et matraquées au sol.
NON, LE BILAN N’EST PAS DE SEULEMENT TROIS BLESSÉ-ES, CONTRAIREMENT À CE QU’AFFIRME LA PRÉFECTURE !
Nous déplorons avec vigueur cette violence haineuse dont ont fait preuve les forces répressives, aux mains d’un État qui compte asseoir son autorité par la terreur, seule réponse aux revendications d’une jeunesse dont l’avenir s’assombrit de réformes en réformes.
Nous condamnons également, les arrestations systématiques et programmées de manifestant-es, ainsi que les lourdes condamnations, pour l’exemple, à leur encontre. Ceci participant aussi à cette stratégie de la terreur et semblant être légitimé par l’état d’urgence.
Comme toujours, les manifestant-es qui ne se laissent pas intimider par ces méthodes barbares, sont présenté-es comme des casseurs, afin de discréditer le mouvement social.
Contrairement à l’objectif que l’État souhaitait atteindre, nous savons que cette honteuse et choquante répression n’aura fait que renforcer la solidarité entre toutes les personnes opposées à ce projet de loi.
Nous regrettons aussi l’attitude de certaines organisations syndicales qui se sont désolidarisées du cortège étudiant, déviant du parcours initialement prévu et les laissant seul-es face aux attaques des forces de l’ordre.