Les élections européennes de ce week-end ont montré une énorme poussée de l’extrême droite sous toutes ses formes et quelles que soient ses composantes dans tous les pays, la France occupant la première place de ce sombre podium fasciste.
Cette poussée de l’extrême droite s’explique par les différentes politiques antisociales et autoritaires menées par l’ensemble des gouvernements un peu partout en Europe.
À la suite de ces résultats et après une cuisante défaite, Macron annonce la dissolution de l’Assemblé Nationale, ouvrant la porte à une possibilité d’avoir un véritable gouvernement fasciste autour du RN et de ses satellites. Macron et son gouvernement, non contents d’avoir servi de marche-pied aux idées du RN, viennent là de leur dérouler le tapis rouge.
Concrètement, l’arrivée au pouvoir du RN, ça implique quoi pour nous ?
1) Un renforcement des mesures d’Attal (copiées-collées du programme éducatif de Le Pen), mais en pire.
2) Des mesures visant clairement les pauvres : fin de la gratuité de la cantine, des transports, du périscolaire afin de « responsabiliser » les familles démunies en accentuant la pression sur les mères et leur disparition de l’espace public en dehors du foyer et des abords des écoles.
3) La mise en place de la préférence nationale : stigmatisation et criminalisation des populations racisées, négation de la minorité de leurs enfants. Marine Le Pen l’assume clairement : « Je considère que la solidarité nationale doit s’exprimer à l’égard des Français. Je n’ai rien contre les étrangers, mais je leur dis : “Si vous venez dans notre pays, ne vous attendez pas à ce que vous soyez pris en charge, à être soignés, que vos enfants soient éduqués gratuitement, maintenant c’est terminé, c’est la fin de la récréation !”»
4) intimidations de syndicalistes
5) multiplication des propositions de loi rétrogrades : l’uniforme, le roman national, contre l’écriture inclusive, le « wokisme », « l’idéologie LGBTQIA+ »…
6) Dans le sillage du RN n’oublions pas le parti de l’autre Le Pen avec ses obsessions autour du grand remplacement, ou du grand endoctrinement par les profs entièrement acquis à « l’islamogauchisme » !
Il ne s’agit PAS de signer un chèque en blanc non plus à ce « nouveau front populaire » car c’est bien des dizaines et des dizaines d’années de politique antisociale menée quelque soit la coloration des gouvernements qui font qu’aujourd’hui il est presque minuit dans le siècle. Nous devons montrer dès maintenant, dans les mobilisations, par la grève là ou c’est possible, que l’antifascisme c’est la solidarité de classe, populaire, autonome et combative, dans nos quartiers, dans nos collectifs, dans nos syndicats. Nous devons imposer à celleux qui seront les heureux·ses élu·es au 7 juillet qu’on ne se laissera pas écraser sous des bottes aux couleurs vert-de-gris ou berner par des vendeur·euses de chimères. Nos reculs sont leurs victoires !
¡ NO PASARÁN !