Un groupe de personne, adultes comme enfants, debout devant des tentes, plantées dans un parc.
Un groupe de personne, adultes comme enfants, debout devant des tentes, plantées dans un parc.

il faut des solutions pour les MNA fougerais

Nous, asso­cia­tions, orga­ni­sa­tions, citoyens et citoyennes du Pays de Fougères, inter­pe­lons M. le pré­fet d’Ille-et-Vilaine Amaury de Saint-Quentin, M. le sous-pré­fet Gilles Traimond, M. le pré­sident du conseil dépar­te­men­tal d’Ille-et-Vilaine Jean-Luc Chenut, M. le maire de Fougères Louis Feuvrier, M. le dépu­té Thierry Benoît, concer­nant la situa­tion de quinze mineurs non-accom­pa­gnés, arri­vés à Fougères le 23 octobre 2025, suite à l’évacuation du cam­pe­ment du parc de Maurepas à Rennes.

Ces jeunes ont entre quinze et dix-sept ans, à l’exception d’un. Ils n’ont aucune famille en France. Ils ont été éva­cués du cam­pe­ment du parc de Maurepas sans pré­avis, ame­nés à Fougères et livrés à eux-mêmes. Logés tem­po­rai­re­ment depuis le 23 octobre à l’hôtel Campanile, puis à l’hôtel Formule 1, sans nour­ri­ture, ni argent, ni repères, ils seront sans solu­tion de loge­ment au matin du jeu­di 30 octobre pro­chain, dans une situa­tion d’extrême vul­né­ra­bi­li­té.

Une éven­tuelle remise à la rue, de sur­croît à l’approche de la période hiver­nale, consti­tue­rait, tel que défi­ni par la loi, une atteinte grave et illé­gale au droit d’hébergement d’urgence, une vio­la­tion du prin­cipe de conti­nui­té de la prise en charge des per­sonnes vul­né­rables, et une atteinte au droit de la pré­somp­tion de mino­ri­té.

Actuellement, quelques asso­cia­tions s’organisent dans l’urgence pour pal­lier les défaillances de l’État, comme le droit fon­da­men­tal à l’alimentation, qui plus est pour des mineurs. Malgré la mobi­li­sa­tion des tra­vailleurs et tra­vailleuses sociales du CCAS, le manque de moyens ne leur per­met pas de s’alimenter à la hau­teur de leurs besoins.

Après avoir inter­ro­gé les jeunes, ces der­niers se pro­jettent à Fougères, où ils sou­haitent trou­ver un toit, et pour­suivre leurs appren­tis­sages.

Nous deman­dons le res­pect du droit à la pro­tec­tion de ces mineurs vul­né­rables, une solu­tion d’hébergement, et un accom­pa­gne­ment digne, stable et pérenne pour tous ces jeunes, à par­tir du jeu­di 30 octobre 2025.

Nous appe­lons à une mani­fes­ta­tion le jeu­di 30 octobre à 10 heures devant la mai­rie de Fougères, afin d’appeler la muni­ci­pa­li­té à assu­mer ses res­pon­sa­bi­li­tés.

L’association 20 000 maires pour Fougères, l’association Bienvenue !, l’association CARM (Coglais Accueil Réfugiés et Migrants), la CNT Fougères (Confédération Nationale du Travail), le groupe FST (Fougères Soulève-Toi), le GFF (le Groupe Féministe de Fougères), la LDH Pays de Fougères (Ligue des Droits de l’Homme), LFI Pays de Fougères (La France Insoumise), l’association Le Préau 34, l’UCL Fougères (Union Communiste Libertaire), l’association Utopia 56.