LIBERTÉ POUR VINCENZO !

LIBERTÉ POUR VINCENZO !

Le Secrétariat International de la CNT dénonce l’ar­res­ta­tion et la mise en déten­tion de Vincenzo Vecchi, jeu­di 8 août, alors qu’il se ren­dait à son tra­vail en Bretagne (France). Vincenzo risque une extra­di­tion vers l’Italie afin de pur­ger des condam­na­tions déli­rantes (12 ans d’enfermement) pour la par­ti­ci­pa­tion à des mani­fes­ta­tions : anti-G8 de Gênes en 2001, anti­fas­ciste de Milan en 2006. Face aux lourdes peines pro­non­cées par la jus­tice, Vincenzo a choi­si l’exil, pour fina­le­ment s’ins­tal­ler dans la région de Rochefort-en-Terre, où il tra­vaille, réside et a des ami·es.

Étant don­né le contexte poli­tique ten­du et fas­ci­sant en Italie, mais aus­si les incer­ti­tudes nom­breuses qui pèsent sur la façon dont la jus­tice ita­lienne a pu juger des manifestant·es (notam­ment suite aux mani­fes­ta­tions de Gênes, l’Italie a été condam­née par la CEDH), nous nous oppo­sons à son extra­di­tion, et deman­dons la remise en liber­té immé­diate de Vincenzo.

Ce drame rap­pelle, si il en était encore besoin, que le concept de « maî­trise des fron­tières » a un sens bien pré­cis pour les États et l’ex­trême-droite : elles sont fer­mées aux migrant·es, ouvertes aux capi­taux et, quand il le faut, ne sont pas un frein aux extra­di­tions notam­ment dans les affaires d’ordre poli­tique. Rappelons que l’Italie a un long pas­sé dans ce domaine, comme l’a illus­tré encore ces der­niers mois l’af­faire Battisti. Or la demande d’ex­tra­di­tion de Vincenzo est bien à remettre dans un contexte poli­tique : celui de l’ex­trême-droite au pou­voir appuyant la condam­na­tion d’un mili­tant anti­fas­ciste et anti­ca­pi­ta­liste sur la base d’un code pénal qui date de l’Italie mus­so­li­nienne (code Rocco, 1930) !

Pour autant, ce simu­lacre de jus­tice fait aus­si mal­heu­reu­se­ment écho en France. Depuis quelques années, et plus par­ti­cu­liè­re­ment depuis quelques mois, nous vivons la mise en place d’une jus­tice d’a­bat­tage, ciblant les pauvres et les militant·es.

C’est pour­quoi nous appe­lons à rejoindre et créer des comi­tés de sou­tien par­tout où cela est pos­sible et à orga­ni­ser des actions de soli­da­ri­té. Nous appe­lons éga­le­ment à se mettre en rela­tion avec le comi­té de sou­tien à Vincenzo pour les frais de jus­tice et aider à sa défense juri­dique, ain­si qu’à signer la péti­tion de sou­tien.

LA SOLIDARITÉ N’A PAS DE FRONTIÈRES !

Le Secrétariat International de la CNT

- pour plus d’in­fos : comite-soutien-vincenzo.org
– la péti­tion : http://chng.it/Y66TqGyT
– les chèques de sou­tien (à l’ordre de Michelle Coat) :
Michelle COAT, La Magdeleine, 56 220 Malansac

2019_​08_​21 Communiqué sou­tien