Loi travail : le 31 mars, c’est grève générale !

Ni leurs manipulations ni la répression ne feront taire la mobilisation !

Suite au conseil des ministres du jeu­di 24 mars, lors duquel le pro­jet de loi Travail (dit loi El Khomri) a été pré­sen­té, la Confédération Nationale du Travail réaf­firme que l’heure est à la mobi­li­sa­tion et à l’amplification de la pro­tes­ta­tion pour en obte­nir le retrait total et défi­ni­tif.

En effet, bien que le gou­ver­ne­ment ait ren­du une copie légè­re­ment rema­niée lui per­met­tant d’acheter la paix sociale avec cer­taines orga­ni­sa­tions syn­di­cales qui semblent pri­vi­lé­gier leur rela­tion avec le PS – et sans doute la manne finan­cière que repré­sentent pour elles les dos­siers prud’homaux – plu­tôt que l’avenir des tra­vailleurs et des tra­vailleuses, nous ne sommes pas dupes : la loi Travail reste bien la plus régres­sive de l’histoire en matière de droit du tra­vail.

Les prin­ci­pales reven­di­ca­tions patro­nales y ont tou­jours toute leur place, notam­ment en termes d’extension du temps de tra­vail, de rému­né­ra­tion des heures sup­plé­men­taires, mais aus­si de ren­ver­se­ment de la hié­rar­chie de normes qui entraî­ne­rait la des­truc­tion de toute pro­tec­tion col­lec­tive des tra­vailleurs et des tra­vailleuses au béné­fice d’un rap­port de force direct entre le patro­nat et les salarié.e.s de chaque entre­prise. Et que dire de la « garan­tie jeune », d’ailleurs
évo­quée de longue date, et qui, en octroyant à une petite par­tie de la jeu­nesse un reve­nu men­suel de 400 euros, illustre la décon­nexion totale des diri­geants poli­tiques avec la situa­tion sociale vécue par toutes et tous et résonne comme une insulte faite à la mobi­li­sa­tion de la jeu­nesse.

Face à la déter­mi­na­tion du gou­ver­ne­ment à détruire défi­ni­ti­ve­ment tous les acquis sociaux, la CNT se réjouit du déve­lop­pe­ment gran­dis­sant du mou­ve­ment social contre le pro­jet de loi Travail. Après le suc­cès de la jour­née de grève du 9 mars 2016, les jour­nées d’action des 17 et 24 mars ont illus­tré la déter­mi­na­tion des étudiant.e.s et lycéen.ne.s à faire conver­ger la lutte avec les salarié.e.s de tous les sec­teurs.

La CNT dénonce par ailleurs la répres­sion poli­cière et judi­ciaire géné­ra­li­sée qu’ont essuyée les manifestant.e.s ces der­nières semaines à tra­vers toute la France (Nantes, Metz, Paris, Lyon, Strasbourg, Rennes). Ces vio­lences ne font que confir­mer l’autoritarisme d’un pou­voir aux abois comme l’ont notam­ment mon­tré les images de poli­ciers frap­pant un lycéen de 15 ans. Nous exi­geons l’abandon de toutes les pour­suites enga­gées à tra­vers le pays à l’encontre des manifestant.e.s interpellé.e.s dans le cadre de ce mou­ve­ment social.

Parce que ni les mani­pu­la­tions média­tiques ni les matraques du gou­ver­ne­ment ne nous ferons renon­cer à défendre notre droit du tra­vail, la CNT appelle toutes et tous à une mobi­li­sa­tion mas­sive dans la grève inter­pro­fes­sion­nelle du jeu­di 31 mars que nous ne consi­dé­rons pas comme une fina­li­té, mais comme une nou­velle étape de la construc­tion d’un mou­ve­ment recon­duc­tible jusqu’à l’abandon du pro­jet de loi Travail.

Au delà des sima­grées du gou­ver­ne­ment, du patro­nat et de cer­taines bureau­cra­ties syn­di­cales, nous le réaf­fir­mons : c’est bien la soli­da­ri­té inter­pro­fes­sion­nelle
et l’autogestion de la lutte au tra­vers d’assemblées géné­rales sou­ve­raines qui per­met­tront à la classe popu­laire d’obtenir satis­fac­tion sur ses reven­di­ca­tions. Salarié.e.s du pri­vé et du public, étudiant.e.s, lycéen.ne.s, chô­meurs et chô­meuses, retraité.e.s : face à l’austérité, face à la des­truc­tion des acquis sociaux et du droit du tra­vail, c’est main­te­nant ou jamais qu’il nous faut y aller !

La C.N.T.
Bureau confé­dé­ral
33 rue des Vignoles, 75020 Paris
http://www.cnt‑f.org – cnt@cnt‑f.org

Jeudi 31 mars,
A Rennes, Place Charles de Gaulle à 11h
A Fougères, Place Aristide Briand à 17h30
A Vitré, Place de la Gare à 17h30

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