Mardi 31 mai 2022 – Jour de grève nationale du secteur social et médico-social

« SEGUR » et Travailleurs.euses, étudiant.e.s
du social/médico-social du secteur privé ou fonction publique

Depuis plus de 20 ans notre sec­teur n’a fait que perdre du pou­voir d’achat (esti­mé à plus de 30%) du fait de la non reva­lo­ri­sa­tion des salaires.
En Février, le gou­ver­ne­ment, après nos nom­breuses et mas­sives mani­fes­ta­tions et juste avant les élec­tions pré­si­den­tielles et légis­la­tives, s’est rap­pe­lé que nous sommes aus­si élec­teurs et a mis en place une prime dite SEGUR et non pas une reva­lo­ri­sa­tion sala­riale.

Cette prime ne s’adresse pas à tou.te.s les professionnel.le.s du sec­teur public et pri­vé et en exclut encore : assistant.e.s familiaux.les, per­son­nels admi­nis­tra­tifs, tech­niques, per­son­nels des ser­vices géné­raux, ser­vices d’entretien et de ménage, enseignant.e.s, salarié.e.s des écoles de for­ma­tion en tra­vail social, référent·es RSA, CESF, Conseillèr.e.s Social.e en Gérontologie, conseiller·e.s conjugaux·les et fami­liaux·le.s, AS ser­vice social du per­son­nel, travailleur.ses sociaux.ales dans les ser­vices agré­ments, infir­mièrs.ères Insertion et Personnes Âgées/​Handicapées, psy­cho­logues, conseiller·e.s tech­niques, secré­taires, ges­tion­naires ASE, agent·e.s d’accueil, informateurs·trices sociaux·les, etc.

L’annonce n’est pas sui­vie d’effets per­sonne n’a encore de cer­ti­tude sur le ver­se­ment de cette prime et ses contours. Pire, dans la fonc­tion publique ter­ri­to­riale et mal­gré l’engagement de leurs repré­sen­tants les Départements ne la verse pas comme le leur per­met la loi ! Pour nos col­lègues de la fonc­tion publique d’État ce n’est guère mieux. Le gou­ver­ne­ment divise entre les ser­vices et les métiers ! Des exclu·e.s, encore et tou­jours des exclu·e.s !

Nous dénon­çons le chan­tage des syn­di­cats employeurs dans le sec­teur asso­cia­tif pri­vé à savoir le ver­se­ment du Ségur impli­quant la casse des conven­tions col­lec­tives. Nous dénon­çons éga­le­ment le ver­se­ment d’une prime sou­mise au bon vou­loir des pou­voirs publics et de nos employeurs, une prime qui peut être reprise à tous moments, une prime qui n’est pas du salaire socia­li­sé (per­met­tant le finan­ce­ment du sec­teur public, des hôpi­taux, de la sécu­ri­té sociale, etc.), une prime qui n’est pas prise en compte pour le cal­cul de nos retraites !

Nous dénon­çons éga­le­ment la dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail qui rend nos col­lègues malades. Notre com­bat ne s’arrête pas à l’argent ! L’argent c’est bien, mais ça ne suf­fit pas ! Nous ne pou­vons plus faire comme si nos ser­vices répondent aux besoins des citoyen·ne·s, car nous n’y par­ve­nons plus ou alors en sacri­fiant notre san­té et le sens de nos métiers. Nous ne vou­lons plus que le tra­vail nous rende malade et nous vou­lons tra­vailler dans de bonnes condi­tions !

L’intersyndicale dépar­te­men­tale 35 CGT, SUD, FO et CNT reven­dique :

  • Une reva­lo­ri­sa­tion des salaires de 300€ nets pour toutes et tous, pour tous les métiers, tous les sec­teurs, aus­si bien le sec­teur pri­vé que la fonc­tion publique et non le ver­se­ment d’une prime.
  • Des moyens sup­plé­men­taires pour répondre aux besoins des per­sonnes accom­pa­gnées.
  • L’amélioration des condi­tions de tra­vail res­pec­tant les salarié·es, les agent·es, les étu­diant ·es.
  • Des conven­tions col­lec­tives de haut niveau par l’actualisation et l’amélioration des grilles de clas­si­fi­ca­tions des salaires et de trai­te­ment Alexandre Parodi/​Ambroise Croizat en inté­grant la reva­lo­ri­sa­tion du SMIC, les 183 € et les 300 € de rat­tra­page sala­riale.
  • Des moyens à la hau­teur des besoins afin de garan­tir à la fois le main­tien et le déve­lop­pe­ment d’un dis­po­si­tif de qua­li­té et la mise en œuvre à éga­li­té de droit sur tout le ter­ri­toire des mis­sions de ser­vice public, pour tout le sec­teur social et médi­co-social (pri­vé et public).
  • L’intégration des assis­tantes fami­liales dans la fonc­tion publique ter­ri­to­riale comme agent.es titu­laires

L’intersyndicale dépar­te­men­tale SUD, CGT, FO, CNT appelle l’ensemble du sec­teur social et médi­co-social public et pri­vé, à la grève et à se mobi­li­ser :

Mardi 31 mai 2022 à 14h
Jour de grève nationale du secteur social et médico social
Départ de la manifestation à 14h place de la République à Rennes

puis ras­sem­ble­ment convi­vial et AG devant la Préfecture de Région rue Martenot pour une éven­tuelle recon­duc­tion du mou­ve­ment à par­tir du 1er Juin