Un groupe de personne, adultes comme enfants, debout devant des tentes, plantées dans un parc.
Un groupe de personne, adultes comme enfants, debout devant des tentes, plantées dans un parc.

MNA à la rue : non !

Suite au refus de la mai­rie de conti­nuer à finan­cer l’hébergement à l’hôtel des 14 Mineurs Non Accompagnés (MNA), ceux-ci seront à la rue lun­di matin.

Nous, béné­voles du col­lec­tif de sou­tien aux MNA de Fougères rap­pe­lons que le droit euro­péen et la CIDE (Convention Internationale des Droits de l’Enfant), rati­fiée par la France pro­tègent ces jeunes pré­su­més mineurs. Cela a notam­ment été rap­pe­lé plu­sieurs fois publi­que­ment par la Défenseur des droits.

Certes, la mai­rie a pris en charge ces jeunes quelques semaines et a confié au CCAS (Centre com­mu­nal d’action sociale) la coor­di­na­tion de leur accueil alors que l’hébergement d’urgence ne relève pas de sa com­pé­tence mais de celle de l’Etat et du Département. Pour autant, com­ment ne pas être cho­qué par cette déci­sion d’abandonner ces jeunes à la rue, lais­sant les seules asso­cia­tions leur venir en aide. Cette déci­sion fait tache alors que dans le même temps, la ville orga­nise son Festival des Solidarités.

Comme cela a été expli­qué à une délé­ga­tion de notre col­lec­tif ven­dre­di 28 novembre, cette déci­sion n’est pas moti­vée par un manque de moyen, mais relève bien d’un choix poli­tique de l’équipe muni­ci­pale actuelle.

Les ins­ti­tu­tions se déchargent tota­le­ment de leurs obli­ga­tions en lais­sant repo­ser les besoins de la vie quo­ti­dienne des jeunes et leur pro­tec­tion sur le col­lec­tif créé en urgence suite à leur arri­vée. Arrivée dili­gen­tée par la DDETS (Direction Départemental de l’Emploi, du Travail et des Solidarités) qui leur pro­met­tait un héber­ge­ment pérenne. Nous ne pou­vons res­ter sans réponse face à la détresse de ces 14 jeunes.

Notre col­lec­tif se tient dis­po­nible par ailleurs pour mettre à dis­po­si­tion l’ensemble de la com­mu­ni­ca­tion effec­tuée avec l’équipe muni­ci­pale, prou­vant qu’il n’y a jamais eu aucun refus de dia­logue de notre part ni des MNAs.

Face à la démis­sion des pou­voirs publics, nous ne pou­vons pas nous per­mettre d’attendre plus long­temps afin d’obtenir la mise à l’abri des jeunes. Prouvons que Fougères, comme son his­toire l’a démon­tré, est une terre d’accueil et de soli­da­ri­té, por­tée par son maillage asso­cia­tif et citoyen !

Nous appe­lons donc l’ensemble des asso­cia­tions du ter­ri­toire et per­sonnes qui se sentent concer­nées par les valeurs de soli­da­ri­té et d’entraide à une ren­contre le jeu­di 4 décembre pro­chain aux ate­liers , 9 rue des frères Deveria, à 17h.