Communiqué de la fédération CNT Construction
Le collectif francilien de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes subit une forte répression de l’Etat pour ses actions non-violentes de dénonciation du projet d’aéroport sur ce bocage de Loire-Atlantique, et de la connivence entre les multinationales du BTP et les pouvoirs publics en place (des dizaines d’heures de garde-à-vue, des contrôles biométriques aberrants et des chefs d’inculpation hallucinants). Ils sont les boucs émissaires de cette communauté d’intérêts entre le pouvoir et l’argent, et la répression sauvage du pique-nique chez un des richissimes actionnaires de Vinci en est la démonstration.
Sous prétexte de « compétitivité des territoires », de « développement durable », l’État et les élus locaux de gauche comme de droite font encore un joli cadeau à cette multinationale du BTP, VINCI. Cet aéroport ne répondra qu’aux « besoins » de la bourgeoisie, pas à ceux de la classe ouvrière, à qui ces élites aéroportées demanderont ensuite des efforts et de la rigueur pour s’engraisser et pouvoir se payer ses billets d’avions de loisirs. La classe ouvrière qui trime, ne part pas souvent en vacances et encore moins en avion, ou alors au prix de lourds efforts pour ceux et celles qui visitent leur proches sur d’autres continents.
La construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, des routes qui le desservent ou des lignes à grande vitesse résultent d’une gestion bureaucratique et capitaliste des territoires. Cet « aménagement du territoire » se fait contre les populations locales et les travailleurs et travailleuses du BTP, expulsant les premiers, exploitant les seconds. Parfois les travailleurs subissent la double peine en étant eux-mêmes victimes de ce qu’ils construisent, comme ces travailleurs du bâtiment « sans-papier » débusqués sur des chantiers de centre de rétention.
Cet « aménagement du territoire » désagrège les sociétés et précipite la planète dans une catastrophe écologique. Les États organisent un système prédateur, assurant leur position dominante en organisant la division entre ouvriers et populations locales.
La Fédération CNT Construction travaille à la construction d’une alternative sociale, économique et politique par l’autogestion et l’action directe. Nous n’attendrons pas que les réponses tombent d’en haut. Nous remettrons en question cette manière de produire lors de chacun de ces projets d’aménagement construits sur le sang et les larmes cachées de nos camarades.
La Fédération CNT Construction fait part de son soutien aux militants de ce collectif inculpés lors du pique-nique chez un actionnaire de Vinci dont le procès aura lieu le lundi 3 juin (à la 7e chambre D du tribunal correctionnel de Versailles, 5 place André-Mignot), et à toutes les personnes ou collectifs s’opposant à ce projet dans leur lutte contre la violence d’État.
Le 25/05/2013
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