Depuis le 24 Octobre, notre collectif de bénévoles et d’associations, le CCAS, l’APE2A se mobilisent au quotidien pour soutenir 15 jeunes exilés expulsés du camp de Maurepas à Rennes.
Ils s’appellent Ibrahima, Abdoul, Issiaga, Seydouba, Alpha, Shérif, Mamadou, Miguel, Joshua, Sana
Mabo, Moïse, Mbemba, Kalou, Ibrahima, Hilaire.
Chaque jour, nous veillons à ce qu’ils puissent manger, qu’ils se sentent un peu en sécurité, qu’ils puissent se rendre à leurs rendez-vous, à l’hôpital, (comme c’est déjà arrivé)… Ils sont inquiets, et nous sommes inquiet·es pour eux.
Cette situation n’est ni acceptable ni tenable dans la durée, pour les jeunes et pour les bénévoles. Ce stress permanent à un impact sur la santé des jeunes.
Des citoyen·es engagé·es ont aussi noué un lien avec eux : ils ont fait du vélo ensemble, partagé des repas, échangé des histoires, vécu des moments simples de joie et d’humanité. Ces jeunes ne sont pas des dossiers : ils ont des visages, des rêves, des forces, et désormais des liens ici.
Grace à notre mobilisation, la Mairie de Fougères leur a permis de rester 13 nuits supplémentaires à l’hôtel. L’ échéance approche : le jeudi 13 Novembre au matin ils devront quitter l’hôtel. Et après ?
Nos multiples demandes de réunion, avec nos représentant·es, la sous-préfecture, le Département d’Ille et Vilaine, la Mairie de Rennes et celle de Fougères, afin de trouver une solution d’hébergement et d’accompagnement pérenne, sont toujours sans réponses.
Nous rappelons avec force que chacun doit assumer ses responsabilités et respecter le droit français et européen : ni la Préfecture, ni le Département d’Ille et Vilaine, ni la ville de Fougères, ni la ville de Rennes ne peuvent se dérober face à cette situation humanitaire inacceptable.
Nous rappelons que chacun doit respecter le droit français et européen :
- Un hébergement d’urgence ne peut pas prendre fin sans solution de relais.
- Tant que leurs recours pour la reconnaissance de minorité sont en cours, ils doivent être traités comme des mineurs non accompagnés.
Afin qu’une solution digne soit trouvée dans les plus brefs délais, nous demandons une nouvelle fois à l’État et aux collectivités de se réunir avec nous, autour d’une même table. Il est impératif et urgent que cette réunion se tienne sans délai, le mercredi 12 novembre au plus tard, afin de trouver une solution pérenne et digne pour ces jeunes qui ne doivent pas se retrouver à la rue.
Sans réaction de votre part, nous n’aurons d’autre choix que de nous mobiliser à nouveau, publiquement, massivement et avec détermination, pour faire entendre leurs droits. Le ping-pong des renvois de responsabilités, le temps des tergiversations n’est plus de mise.
Agissons ensemble et maintenant pour trouver une solution !
Signataires : CNT Fougères, LDH du Pays de Fougères, Le Préau 35, UCL Fougères, Bienvenue Fougères, Secours Populaire de Fougères, LFI du Pays de Fougères, Fougères Soulève-Toi, PCF Fougères, Le Groupe Féministe de Fougères


