Un cadre de La Poste s’est donné la mort, dimanche 11 mars, devant le centre de distribution du courrier de Trégunc (finistere). C’est le deuxième suicide d’un salarié du groupe en dix jours. Le 29 février, un jeune cadre s’était défenestré à Rennes. En revenant sur son lieu de travail pour se donner la mort,le message est clair .C’est un acte réfléchi. Il a envoyé aux syndicats un courrier pour expliquer son geste.
La Poste ne peut pas dire « on ne savait pas »
Non seulement des collègues inquiets de son état en avait averti la Poste mais encore il y a quelques mois, le quadragénaire avait alerté le président de La Poste de ses difficultés depuis la réorganisation du service courrier. Des problèmes avec sa hiérarchie En 2009, des difficultés avec sa hiérarchie sont à l’origine d’un premier arrêt. Ce cadre a été contestataire sur les méthodes qu’on lui demandait de mettre en œuvre, il a été cassé par La Poste.
Ce lien vous fait quitter le site.
Les suicides de cadres à La Poste, le 29 février, à Rennes, et dimanche, à Trégunc (29), étaient « hélas, inéluctables », estime Dominique Decèze, auteur de « La machine à broyer » et de « Gare au travail Malaise à la SNCF » .… « La réorganisation en cours à La Poste reproduit une méthode qu’on a connue à France Telecom, il y a 20 ans, et dans d’autres entreprises comme Renault. Les mêmes méthodes produisent les mêmes effets … La privatisation, la pression du chiffre, des objectifs de rentabilité entraînent un renoncement en termes de sens, de valeurs et d’identité… …S’agissant du dialogue social, de la formation et de l’accompagnement, les entreprises ne vont pas jusqu’au bout de leur logique. … On est en train de refaire du taylorisme sur de la matière humaine. Or, l’humain ne peut s’adapter à des périodes de tant de minutes de travail… »
Face à la souffrance, la réponse de La Poste aux syndicats : « On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs » !
Ci-dessous, le tract de la CNT-PTT 29, à télécharger.