1er MAI 2020, nos vies valent plus que leurs profits

Communiqué de l’in­ter­syn­di­cale fou­ge­raise CGT-CNT-FO-FSU

1er MAI 2020, nos vies valent plus que leurs profits

Alors que le monde entier fait face à une pan­dé­mie, le 1er mai 2020 sera plus que jamais la jour­née inter­na­tio­nale de lutte des tra­vailleuses et des tra­vailleurs. À l’heure où on s’aperçoit que les pays vivent grâce aux oublié-es, aux invi­sibles, à ceux qui conti­nuent de tra­vailler mal­gré les risques encou­rus pour leur san­té, que l’on appelle aujourd’hui les héroines et héros du quo­ti­dien, mais qui attendent tou­jours une véri­table recon­nais­sance dans les entre­prises et dans les ser­vices publics. On pense, bien enten­du, aux sala­rié-e‑s de la san­té notam­ment dans les hôpi­taux et dans les ephad mais éga­le­ment à celles et ceux, entre autres, du com­merce, de l’a­gro-ali­men­taire, du trans­port, du net­toie­ment mais aus­si de la fonc­tion publique.

C’est dans ce cadre que nous por­te­rons ce pre­mier mai, les reven­di­ca­tions des tra­vailleuses et des tra­vailleurs. Nous récla­mons la mise en place

  • de réelles reva­lo­ri­sa­tions des salaires avec une aug­men­ta­tion sub­stan­tielle du smic (+300€) et du point d’indice dans la Fonction Publique (+10{081db73569529f03096b4b085960e98f7e705f5c7932bc52f24c4d822157cde2}), la mise en place de grilles sala­riales reva­lo­ri­sées dans toutes les entre­prises,
  • une poli­tique éco­no­mique et indus­trielle qui réponde réel­le­ment aux besoins de la popu­la­tion avec une relo­ca­li­sa­tion des pro­duc­tions et l’arrêt de cette mon­dia­li­sa­tion qui tue les emplois et notre éco­no­mie pour les inté­rêts des grands groupes capi­ta­listes, de leurs action­naires et des fonds de pen­sion.
  • un déve­lop­pe­ment des ser­vices publics -en par­ti­cu­lier l’hô­pi­tal public- ména­cé par des restruc­tu­ra­tions dont les seuls béné­fi­ciaires sont ceux qui pros­pèrent dans ce sys­tème capi­ta­liste.
  • Pour tous celles et ceux qui sont en chô­mage par­tiel, et tant que l’é­pi­dé­mie ne sera pas endi­guée, un main­tien à 100{081db73569529f03096b4b085960e98f7e705f5c7932bc52f24c4d822157cde2} de leur rému­né­ra­tion.

Dans ces cir­cons­tances par­ti­cu­lières, Il n’est pas admis­sible de sacri­fier la san­té des sala­riées et des sala­riés, seules les entre­prises dont l’ac­ti­vi­té est essen­tielle et vitale devraient fonc­tion­ner : nos vies valent plus que leurs pro­fits ;

Il n’est pas admis­sible non plus de sacri­fier les droits des tra­vailleuses et des tra­vailleurs : nous refu­sons la semaine de 60 heures les pertes de congés ou de RTT, les abus dans le télé­tra­vail.…

Enfin il est inac­cep­table de sacri­fier les plus pré­caires qui paient le prix forts de cette crise.

Tirons les ensei­gne­ments de cette crise, le monde de demain ne peut pas être celui d’hier. Notre sys­tème de pro­duc­tion doit être revu, l’écologie doit être prise en compte, les sala­riés doivent être consi­dé­rés comme la richesse de notre pays et non comme un coût. Il serait plus judi­cieux de ne pas dis­tri­buer de divi­dendes aux plus riches et d’augmenter les salaires notam­ment les plus faibles.

Même confi­né-es, nous appe­lons à mani­fes­ter ce pre­mier mai par des ban­de­roles, des pan­cartes à nos fenêtres et en enva­his­sant les réseaux sociaux car, à pré­sent, il s’a­git de construire le monde de demain afin que ce soit un monde de jus­tice sociale, un monde fémi­niste et res­pec­tueux de l’en­vi­ron­ne­ment.

Les Syndicats Fougerais CGT-CNT-FO-FSU