Suite à la manifestation du 17 mars 2016 contre le projet de loi El Khomri

L’UL CNT de Rennes se féli­cite de la réus­site de la mani­fes­ta­tion, ini­tiée par les mou­ve­ments de jeu­nesse et notam­ment étu­diants, du 17 mars 2016 contre la loi El Khomri. En effet, 7000 per­sonnes se sont retrou­vées dans les rues de Rennes pour affir­mer leur refus de ce pro­jet de loi hyper rétro­grade. Celui-ci n’est ni amen­dable, ni négo­ciable !

Pour autant, nous tenons à dénon­cer l’attitude poli­cière, encore une fois très répres­sive vis-à-vis de cette mani­fes­ta­tion légi­time de colère popu­laire.
Le cor­tège vient, très logi­que­ment, frap­per à la porte de la mai­rie PS de la ville, et c’est la BAC qui nous reçoit : quelques secondes, une charge, quatre baqueux sur un mani­fes­tant. Celui-ci n’a, encore une fois, pas eu d’autres torts que de ne pas cou­rir assez vite… Cela a déjà été le cas à de nom­breuses reprises à Rennes ces der­niers temps, et notam­ment lors du Carnaval en sou­tien à la ZAD de NDDL le 20 février der­nier : trois cama­rades en pri­son ferme pour plu­sieurs mois.

L’attitude poli­cière est clai­re­ment scan­da­leuse et révol­tante ! Il s’agit d’en prendre un au hasard et de faire un exemple. Qu’il prenne tout seul pour tout le monde. Qu’il prenne peur et qu’il ne revienne plus mani­fes­ter.
Nous n’en sommes qu’à la deuxième mani­fes­ta­tion contre ce pro­jet de loi, et déjà les heurts sont nom­breux à tra­vers tout le pays (Nantes, Lyon, Paris, …etc). L’Etat d’Urgence a bon dos. La soi-disant lutte anti-ter­ro­riste a bon dos. Ce sont clai­re­ment les mou­ve­ments sociaux qui sont visés, tout comme dans l’ensemble des lois votées par le par­ti
socia­liste au pou­voir.
Mais nous ne nous lais­se­rons pas faire. Nous ne nous lais­se­rons pas muse­ler par une bande de pan­tins aux ordres du patro­nat. La lutte ne fait que com­men­cer.

Libération immé­diate de nos cama­rades
Retrait des lois El Khomri et Macron
A bas l’Etat d’urgence

UL CNT Rennes, le 17 mars 2016