Éducation : journée de grève du 10 février

La CNT-FTE appelle tous les per­son­nels de l’éducation à construire un mou­ve­ment de grève dur et com­ba­tif pour empê­cher le gou­ver­ne­ment de cas­ser nos condi­tions de tra­vail et l’avenir de nos élèves.

Dans nos éta­blis­se­ments, au quo­ti­dien, nous pou­vons dres­ser le constat d’une dégra­da­tion sans pré­cé­dent du ser­vice public d’éducation, qui va se pour­suivre avec les options prises par le gou­ver­ne­ment.

Des réduc­tions dras­tiques de postes (ensei­gnants, per­son­nels ATOS, vie sco­laire) :
16.000 postes seront sup­pri­més à l’Éducation natio­nale dans le cadre du bud­get de rigueur 2011, notam­ment : 8.967 postes d’enseignants dans les écoles pri­maires publiques, 4.800 postes d’enseignants de col­lèges et lycées publics, 600 postes au sein des per­son­nels admi­nis­tra­tifs de l’Éducation natio­nale. Il faut y ajou­ter les mil­liers de per­son­nels pré­caires (en par­ti­cu­lier les CAE) remer­ciés à la fin de leurs contrats, un gigan­tesque plan social pas­sé sous silence, sans comp­ter sur la prime que les rec­teurs d’académie pour­ront encais­ser à par­tir de la ren­trée 2011, pour les inci­ter à sup­pri­mer des postes !

Dans le cadre de la loi sur la mobi­li­té dans la fonc­tion publique, un décret sur la réorien­ta­tion pro­fes­sion­nelle des fonc­tion­naires d’état a été publié au J.O. du 16 Novembre 2010. Avec ce décret, le licen­cie­ment est désor­mais pos­sible.

Ajoutons à cela la sco­la­ri­sa­tion des élèves en situa­tion de han­di­cap qui est gra­ve­ment remise en cause, l’éducation prio­ri­taire en passe de deve­nir défi­ni­ti­ve­ment une édu­ca­tion sécu­ri­taire par la mise en place des dis­po­si­tifs (E)CLAIR, les ensei­gnants qui débutent leur car­rière à temps plein sans aucune for­ma­tion, le pro­jet de trans­for­ma­tion des écoles en EPEP avec un « super-direc­teur » et un conseil d’administration, le fli­cage et la chasse aux élèves sans papiers, aux élèves étran­gers et aux mili­tants, les primes aux rec­teurs et pro­vi­seurs qui par­ti­cipent à cette nou­velle ges­tion… Ils orga­nisent la casse, orga­ni­sons la lutte !

Les orga­ni­sa­tions syn­di­cales dites repré­sen­ta­tives ne semblent pas aujourd’hui en mesure de pro­po­ser une stra­té­gie gagnante. Nous ne pou­vons pas nous conten­ter d’une seule grève de 24h pour contrer la poli­tique désas­treuse du gou­ver­ne­ment.

C’est nous qui tra­vaillons, alors c’est nous qui déci­dons ! La CNT-FTE appelle à se sai­sir de la jour­née de grève du 10 février pour réaf­fir­mer la néces­si­té de s’organiser en AG d’établissements, de sec­teurs, de villes, etc. pour déter­mi­ner col­lec­ti­ve­ment une réponse à la hau­teur des attaques que nous subis­sons.

Organisons-nous dès main­te­nant et pré­pa­rons une grève dure et com­ba­tive !

Fédération CNT des travailleuses/​eurs de l’éducation (CNT-FTE)
http://cnt‑f.org/fte/