La préfecture d’Ille-et-Vilaine préfère le mensonge et la violence !

La pré­fec­ture d’Ille-et-Vilaine pré­fère le men­songe et la vio­lence !

L’Union Locale de la Confédération Nationale du Travail de Rennes (UL-CNT35) condamne fer­me­ment l’at­ti­tude de la pré­fec­ture d’Ille-et-Vilaine pour ses pro­pos déli­bé­ré­ment men­son­gers et ses actions illé­gales.

Des migrants accom­pa­gnés de mili­tants de « Un toit c’est un droit » avaient réqui­si­tion­né depuis 48 heures l’an­cienne ARS (Agence Régionale de la Santé) au 24 rue Joly, à Rennes. Alors qu’une cen­taine de per­sonnes était déjà ins­tal­lée, sous pré­texte d’in­ter­dire une intru­sion et en allé­guant d’une effrac­tion dont elle serait bien inca­pable d’é­ta­blir la preuve, la pré­fec­ture a ordon­né en toute illé­ga­li­té l’é­va­cua­tion des lieux par la vio­lence, fai­sant usage de chiens et de poli­ciers par­ti­cu­liè­re­ment agres­sifs. C’est fait se sont dérou­lés le same­di 5 jan­vier aux alen­tours de minuit. Deux mili­tants connus se sont retrou­vés en garde-à-vue sans rai­son sérieuse.

Nous avons ain­si la preuve que la pré­fec­ture contourne la loi sans ver­gogne lors­qu’il s’a­git de défendre ses propres inté­rêts poli­tiques : afin de démon­trer mal­gré les faits qu’il n’y a aucun pro­blème de loge­ment, il lui faut user de la matraque et du men­songe.

Sur Rennes, per­sonne ne peut contes­ter qu’il y a un pro­blème de loge­ment pour les per­sonnes migrantes depuis 2007, l’État ayant déci­dé de limi­ter les Centres d’Accueil alors qu’ils rem­plis­saient bon an mal an leur rôle. Il a de ce fait, de manière cynique, créé des condi­tions into­lé­rables, fai­sant que des cen­taines de per­sonnes, dont des familles, se retrou­vaient à la rue.

Si de nom­breux réseaux de soli­da­ri­té sou­lignent que les pro­blèmes per­sistent, des tra­vailleurs de l’ur­gence sociale l’af­firment éga­le­ment bien haut, contrai­re­ment à ce que s’é­ver­tue à relayer Ouest-France : il y a un pro­blème de places d’hé­ber­ge­ment sur l’Ille-et-Vilaine. Tous les jours des per­sonnes dorment à la rue. Même si la pré­fec­ture fait par­fois le mini­mum requis en essayant de ne pas lais­ser trop d’en­fants dor­mir dehors, nombre de jeunes ou d’hommes seuls ont ces­sé d’ap­pe­ler le 115 en déses­poir de cause.

L’UL-CNT35 dénonce la poli­tique de dés­in­for­ma­tion de la pré­fec­ture de Rennes qui ne res­pecte aucun droit élé­men­taire et s’as­soit sur tout prin­cipe d’hu­ma­ni­té.

L’UL-CNT35 sou­tien­dra tout réseau ou asso­cia­tion qui agit pour une réelle jus­tice entre les peuples et qui démontre par ses actions qu’il y a des loge­ments vides, dans Rennes en par­ti­cu­lier.

Toute per­sonne quelle que soit son ori­gine a droit à un loge­ment décent. Cela sup­pose une poli­tique réel­le­ment tour­née vers le loge­ment social, excluant toute approche spé­cu­la­tive !

L’UL-CNT35 exige la régu­la­ri­sa­tion de toutes les per­sonnes sans papiers et un loge­ment décent pour tous.