Pour des logements dignes et pérennes pour touTEs ! Pour la régularisation de toutes les personnes sans papiers !

Pour des logements dignes et pérennes pour touTEs !

Pour la régularisation de toutes les personnes sans papiers !

Depuis l’é­va­cua­tion à Rennes, par la police natio­nale, des camps de La Touche et de St-Cyr le 5 octobre, un nou­veau camp s’est créé au parc des Hautes-Ourmes. Les familles qui s’y sont réfu­giées sont en grande détresse. Des enfants, dont un de trois mois qui pleure toute la nuit, sont en dan­ger sani­taire avec la venue du froid. Les adultes n’ont pas de quoi faire des repas chauds. C’est une situa­tion à haut risque de drame.

Par ailleurs cer­tains de ces enfants sont sco­la­ri­sés dans les écoles Rennaises. Des parents d’é­lèves et cer­tains pro­fes­seurs sont scan­da­li­sés de savoir qu’ils dorment sous tente. Ainsi, en soli­da­ri­té,
l’é­cole de la Poterie a héber­gé une famille de 3 enfants tout le week end.

L’inter-orga­ni­sa­tion de sou­tien aux per­sonnes exi­lées, n’a de cesse depuis des années de dénon­cer les man­que­ments de l’État, des pou­voirs publics, en matière d’hé­ber­ge­ment d’ur­gence, ain­si que sa poli­tique raciste d’en­fer­me­ment dans les Centres de Rétention Administrative (CRA).

La poli­tique pré­fec­to­rale vis à vis des exilé.e.s s’est encore dur­cie ces der­nières années. La déma­té­ria­li­sa­tion des démarches, l’é­norme allon­ge­ment des délais, l’in­suf­fi­sance criante des moyens mis par l’é­tat pour la mise à l’a­bri des exilé.e.s en attente de régu­la­ri­sa­tion, ont pro­vo­qué une satu­ra­tion des dis­po­si­tifs d’hé­ber­ge­ment à Rennes et dans la métro­pole.

L’État ne res­pecte pas ses propres textes qui pré­voient que « toute per­sonne sans abri en situa­tion de détresse médi­cale, psy­chique ou sociale a accès à tout moment à un dis­po­si­tif d’hé­ber­ge­ment d’ur­gence » (art L345‑2 – 2 du code de l’ac­tion sociale). Les droits fon­da­men­taux sont bafoués par une poli­tique qui, de fait, s’oppose au droit à l’exil.

Certes, la ville de Rennes met un cer­tain nombre de per­sonnes à l’a­bri mais elle a mon­tré depuis un an que non seule­ment elle n’i­rait pas plus loin en matière d’hé­ber­ge­ment mais qu’elle est capable d’en­voyer la police pour faire éva­cuer des locaux vides de son res­sort quand ils sont squat­tés.

Une situation intolérable !

D’après les chiffres publiés par le 115, en août, 1258 per­sonnes ont appe­lé le 115, dont 27 femmes enceintes et 101 enfants de moins de 3 ans. D’autres sont à la rue et n’ap­pellent pas, las­sées de rece­voir des réponses néga­tives, et décou­ra­gées par les condi­tions de vie dans les héber­ge­ments d’ur­gence. Pour réus­sir à par­ler au 115, il faut lais­ser son télé­phone son­ner pen­dant des heures, pour n’ob­te­nir une pro­po­si­tion d’hé­ber­ge­ment que dans 25 {eccd8cfd18c7388c1e0028ba20803a52c383a09b12bf512b4347cbac2b655287} des cas, et seule­ment 18 {eccd8cfd18c7388c1e0028ba20803a52c383a09b12bf512b4347cbac2b655287} pour les familles… Ainsi, cette année encore, des cam­pe­ments se sont créés dans les parcs ren­nais. Comment des enfants peuvent-ils suivre une sco­la­ri­té nor­male en étant à la rue ?

Dans un contexte de dur­cis­se­ment de la chasse aux migrant.e.s menée par le gou­ver­ne­ment, dans un contexte les droits les plus élé­men­taires sont pié­ti­nés, dans un contexte de mon­tée des idées d’ex­trême droite, du racisme, à l’heure l’aug­men­ta­tion du prix de la vie touche de plein fouet toutes les per­sonnes pré­caires, il est urgent de nous mobi­li­ser.

TOUTES et TOUS à CHARLES DE GAULLE, le SAMEDI 15 OCTOBRE à 14h30 pour

  • La mise à l’a­bri immé­diate de TOUTES les per­sonnes à la rue
  • Des loge­ments dignes et pérennes pour touTEs
  • L’augmentation de 300 places pour l’hé­ber­ge­ment d’ur­gence
  • L’ouverture d’un centre d’hé­ber­ge­ment ouvert 24h/​24, toute l’an­née, sans condi­tions
  • L’égalité des droits
  • La fer­me­ture des CRA
  • La régu­la­ri­sa­tion de toutes les per­sonnes sans papiers

Rennes le 10 octobre 2022, Interorga de sou­tien aux per­sonnes exi­lées | interorga35@protonmail.com

Le com­mu­ni­qué en *.pdf