Réintégration des salariées licenciées et mutées par la direction de People and Baby

Suite à un mou­ve­ment de grève des­ti­né à défendre de meilleures condi­tions de tra­vail et une autre concep­tion des pra­tiques pro­fes­sion­nelles dans la petite enfance, six sala­riées, venant de créer une sec­tion syn­di­cale, de la halte-gar­de­rie Giono, située dans le 13e arron­dis­se­ment et gérée par la socié­té « People and baby », se sont vu signi­fier une mise à pied conser­va­toire.

Pour jus­ti­fier ces pro­cé­dures, la direc­tion de People and Baby évoque la ques­tion de l’hygiène de l’établissement. Pourtant, avant ce jour, aucune de ces sala­riées n’avait fait l’objet de la moindre sanc­tion ou même de remarques sur ces ques­tions. Par ailleurs, iro­nie de l’histoire, il n’y a pas de CHSCT dans cette entre­prise de 800 sala­rié-e‑s.

La méde­cine du tra­vail a d’ailleurs pré­ci­sé que les faits qui pour­raient être repro­chés aux sala­riées ne sont pas de leur res­sort mais de celui de la direc­tion !

De son côté, l’inspection du tra­vail a envoyé un cour­rier à la direc­tion lui deman­dant de reti­rer ses sanc­tions, ce qui a sans doute fait recu­ler la direc­tion sur le licen­cie­ment de la repré­sen­tante de la sec­tion syn­di­cale.

Les parents ont éga­le­ment appor­té leur sou­tien au sala­riées cho­qués que leurs enfants aient pu du jour au len­de­main être confiés à des « incon­nues » alors qu’ils étaient extrê­me­ment satis­faits de l’équipe en place et de son pro­jet péda­go­gique.

Aujourd’hui, la direc­tion confirme sa volon­té en licen­ciant 3 sala­riées et en mutant une qua­trième de force, c’est à dire la majo­ri­té du per­son­nel de Giono !

Depuis le 29 mars, jour de l’ annonce des sanc­tions par la direc­tion de nom­breuses actions ont eu lieu. Le 30 mars, ras­sem­ble­ment de 80 per­sonnes devant la halte gar­de­rie Giono lors de la pré­sen­ta­tion de la nou­velle équipe par le PDG, Christophe Durieux. Devant la pres­sion, ce der­nier a du res­ter plus long­temps que pré­vu dans la halte gar­de­rie avant de se faire pro­té­ger par la police.

Deux jours plus tard, un ras­sem­ble­ment d’une cin­quan­taine de per­sonnes se tenait devant la mai­rie du 13me arron­dis­se­ment. Lors d’un ren­dez-vous obte­nu pour le len­de­main, la mai­rie qui est le don­neur d’ordre a mon­tré, à défaut de neu­tra­li­té, qu’elle avait choi­si le camp du patro­nat.

Ce même jour, alors que se tenait le comi­té d’entreprise au siège, une soixan­taine de per­sonne ont occu­pé le siège de l’entreprise jusqu’à 22h00. Malgré plu­sieurs entre­vues, dont une avec des élues, le PDG s’est refu­sé à ouvrir toutes négo­cia­tions sur la réin­té­gra­tion des 4 sala­riées et a quit­té les lieux sous l’escorte de la police et de ses vigiles qu’il a lais­sé dans les lieux.

Parce nous n’acceptons pas qu’une équipe soit jetée comme des couches, nous main­tien­drons la pres­sion sur la direc­tion de people and baby jusqu’à la réin­té­gra­tion de toutes les sala­riées sanc­tion­nées. Se syn­di­quer et faire grève est un droit. Défendons-le !

Amplifions la mobi­li­sa­tion pour :

-la réin­té­gra­tion dans la halte gar­de­rie Giono des sala­riées licen­ciées ou mutée de force
- la sup­pres­sion des heures sup­plé­men­taires « impo­sées » !
- l’augmentation des salaires !
- l’embauche de per­son­nel for­mé !
- 8 semaines de congés pour tous et toutes !
- l’arrêt des vacances impo­sées !
- Un réel droit à la for­ma­tion et à l’information !

Pour tou-t-e‑s les sala­rié-e‑s de people and baby

Contact :

CNT, Section people and baby

Fédération des tra­vailleurs-ses-de la san­té,

du social et des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales

33 rue des Vignoles, 75020 PARIS

Contact : 06 19 34 51 27

Email : sectionpetb@cnt‑f.org