Secteur sanitaire et social : non à la marchandisation !

Grève natio­nale le 07 décembre !

Pour celles et ceux qui dou­taient encore de la néces­si­té de lut­ter contre les attaques du patro­nat, la jour­née de mobi­li­sa­tion du 6 Octobre à Lyon les rap­pelle vio­lem­ment à la réa­li­té. En effet, trois sala­riées ont été griè­ve­ment bles­sées. La rai­son : des vio­lences poli­cières abso­lu­ment injus­ti­fiées com­man­dées par les patrons de la FEHAP tota­le­ment sourds face aux reven­di­ca­tions légi­times des sala­riés.

Lors de ces jour­nées, Mme Nora Berra Secrétaire d’État à la san­té était conviée à venir pro­non­cer un dis­cours. Son « émo­tion » se tra­duit par une unique phrase : « Je sou­haite avant de com­men­cer témoi­gner de ma tris­tesse et mon émo­tion pour les 3 per­sonnes vic­times de l’accident grave qui s’est dérou­lé hier pen­dant la mani­fes­ta­tion. »

S’en suit 12 pages de bla­bla éco­no­mi­co­fi­nan­cier tota­le­ment creux sans aucune orien­ta­tion poli­tique claire en faveur du sec­teur. Pour exemple ; « Les res­sources finan­cières publiques en matière de san­té et plus glo­ba­le­ment de pro­tec­tion sociale ne sont pas sans limites, d’autant que la conjonc­ture éco­no­mique actuelle nous oblige à opti­mi­ser les moyens exis­tants. » Nous remar­quons aus­si que les mots sala­riés, condi­tions de tra­vail, etc ne sont pas pro­non­cés une seule fois. Tout est dit, pour le patro­nat et l’État l’heure est à « l’optimisation » !

Refusons la fata­li­té et dénon­çons les pra­tiques capi­ta­listes et sécu­ri­taires appli­quées au Secteur.

Aujourd’hui, après la dénon­cia­tion de la CC51 ( à ce pro­pos, ras­su­rons nous, Mme Berra vieille ! « … je sais que vous ouvrez une étape très impor­tante avec la rené­go­cia­tion de la Convention Collective Nationale de 1951. Je veux vous dire qu’avec Xavier Bertrand je serai par­ti­cu­liè­re­ment atten­tive aux points de révi­sion que la FEHAP portera1. »), les syn­di­cats employeurs semblent s’apprêter à dénon­cer la CC66. En effet, le 7 décembre est la date limite pour le cadre de la révi­sion de la CC66 fixée par les syn­di­cats patro­naux (Fegapei et Syneas).

Le Syneas reven­dique « l’exclusivité d’un pro­jet struc­tu­ré autour d’une logique d’ensemble », une manière claire de dire que ne sont valables les seules pro­po­si­tions patro­nales, fis des reven­di­ca­tions des sala­riés ! La stra­té­gie de la Fegapei, quant à elle, est de signi­fier le 7 décembre l’échec des négo­cia­tions et donc de se diri­ger tout droit vers la dénon­cia­tion de la conven­tion. Position que le Syneas ne man­que­ra pas d’approuver ! Voilà un bel exemple de « soli­da­ri­té patro­nale » et de « tra­vail d’équipe » dans un seul but : détruire les acquis sociaux dure­ment obte­nus depuis les années 60 des 570 000 sala­riés du sani­taire, du médi­co-social et du social.

Une riposte d’ampleur est néces­saire !

Devant l’ampleur des attaques patro­nales contre les conven­tions col­lec­tives, la CNT invite tous les sala­riés de la BASS à se mobi­li­ser dans l’unité.
Dans le contexte actuel de crise, l’offensive gou­ver­ne­men­tale et patro­nale prend de l’envergure. Nous ne sommes pas là pour ras­su­rer les mar­chés, nous ne sommes pas des variables d’ajustement pour réduire un défi­cit qui s’est creu­sé sur notre dos (pou­voir accru des banques, exo­né­ra­tions patro­nales en tout genre).

Nous savons que la richesse existe et nous irons la cher­cher pour la par­ta­ger !

Dans toute la branche (BASS) les condi­tions de tra­vail se dégradent que l’on soit dans le sani­taire, le médi­co-social ou le social, les charges de tra­vail aug­mentent, l’intensité aus­si. Les per­sonnes accueillies se trans­forment en « clients ». La logique de moyens qui pré­va­lait jusque-là cède la place à une logique de résul­tats.

La CNT reven­dique :

10 pro­po­si­tions concrètes vers une lutte sala­riale vic­to­rieuse !

1- Salaire mini­mum conven­tion­nel de 1500 euros nets.
2- Revalorisation des indices d’entrée et rat­tra­page du pou­voir d’achat.
3- Intégration de l’IRTT (indem­ni­té de la réduc­tion du temps de tra­vail) et inté­gra­tion de toutes les primes au salaire.
4- Progression de car­rière égale à 20 points d’ancienneté tous les 2 ans pen­dant 36 ans.
5- Les écarts entre les hauts et les bas salaires doivent être rame­nés de 5 à 3.
6- Pas de part variable qui intro­dui­rait le salaire au mérite.
7- Grille unique de salaire appli­cable à tous les sala­riés, y com­pris les cadres.
8- Age du départ à la retraite volon­taire à 60 ans avec le ver­se­ment d’une indem­ni­té de départ à hau­teur des 6 der­niers mois.
9- Réduction du temps de tra­vail, sans perte de salaire
10- Refus de la pré­ca­ri­sa­tion de l’emploi, avec, l’embauche en CDI des nom­breux per­son­nels en CDD en place dans tous les éta­blis­se­ments.
11- Ancienneté reprise quelque soit le sec­teur d’activité pour les sala­riés ayant les diplômes ou les qua­li­fi­ca­tions.

L’heure n’est pas à la négo­cia­tion ! La lutte est enga­gée. Il nous faut construire un rap­port de force impor­tant, dans l’unité. En nous orga­ni­sant, en nous ras­sem­blant alors nous pour­rons impo­ser nos choix contre ceux des employeurs et des poli­tiques.

Toutes et tous en grève le 7 Décembre

Départ de Rennes vers Paris pour une mani­fes­ta­tion natio­nale en direc­tion du minis­tère de la san­té.

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